Bathymétriede l' océan Arctique. La bathymétrie est la science de la mesure des profondeurs et du relief de l' océan pour déterminer la topographie du sol de la mer. Une convention utilisant des codes de couleur permet de cartographier les fonds marins de maniÚre standardisée ( General Bathymetric Chart of the Oceans ou GEBCO, établie
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plancherocĂ©anique(en rouge le plus rĂ©cent, en vert le plus ancien). L’expansion des fonds ocĂ©aniques, appelĂ©e aussi modĂšle du tapis roulant ou plus couramment expansion ocĂ©anique, est un modĂšle scientifique Ă©laborĂ© en 1962 par le gĂ©ologue amĂ©ricain Harry Hess et qui explique la genĂšse de la croĂ»te ocĂ©anique et sa dynamique. 39 relations.
Les biomes terrestres Pour commencer, la biosphĂšre est divisĂ© en grandes rĂ©gions climatiques, ayant chacune une faune et une flore la caractĂ©risant. Ces rĂ©gions se nomme des >. Les biomes se divise en deux grandes partie; les biomes terrestres puis les biomes aquatiques. Les biomes terrestres corresponde Ă  une vaste communautĂ© d'organisme vivant qui occupent une rĂ©gion climatique continentale. Plusieurs facteurs dĂ©terminent la distribution des biomes terrestres et aquatiques. Par exemple, pour les biomes terrestres il y a la latitude, l'altitude, puis la tempĂ©rature, les prĂ©cipitations, les types de sols, les vents et pour finir l'Ă©nergie solaire et les proximitĂ© dĂ©tendue d'eau. Ces facteurs dĂ©terminent les espĂšces vĂ©gĂ©tals et animales qui peuvent vivre dans un biomes. Pour la distribution des biomes aquatiques, leur facteurs sont la salinitĂ©, la turbiditĂ© soit la limpiditĂ© de l'eau, ensuite la tempĂ©rature, la profondeur de l'eau ainsi que le sens et la force du courant, l'Ă©nergie solaire et la prĂ©sence de certains gaz dans le biome. Les 17 biomes aquatiques et terrestres dont je vous informerai seront chacuncaractĂ©risĂ© par leur climat cest Ă  dire leur temperature, leur localisation puis par leur faune et leur flore ainsi que par d'autre caractĂ©ristiques intĂ©ressante Ă  connaĂźtre. Les forets tropicales Pour commencer la forĂȘt tropicale se situe prĂšs de l'Ă©quateur dans la zone intertropicale soit dans les forĂȘts tropicales d'Amazonie et De Guyane en AmĂ©rique du Sud. Les forets tropicales humide abritent la plus grandes diversitĂ©s d'espĂšce animals et vegetals de la planĂšte. Dans la zone intertropicale la tempĂ©rature est chaude et constante, d'environ 25 Ă  30 degrĂ©s Celsius. La biodiversitĂ© y est trĂšs Ă©levĂ©e. Puisque la densitĂ© des vĂ©gĂ©taux est trĂšs forte il y a une fĂ©roce compĂ©tition entre eux, car la lumiĂšre solaire est indispensable Ă  leur croissance. Le sol des forĂȘts borĂ©ales est mince pauvre car la matiĂšre organique est rapidement utiliser et dĂ©composer par les nombreux vĂ©gĂ©taux. Dans ce biomes on y retrouve majoritairement des insectes, des reptiles, des amphibiens, des mammifĂšres ainsi que de nombreux oiseaux. La toundra La faune de la toundra est trĂšs basse se qui forme une large couronne autour du cercle polaire arctique. Elle se dĂ©veloppent sur le pergĂ©lisol. Elle est recouverte onze mois par annĂ©e par la neige. La tempĂ©rature est trĂšs froides. Le pergĂ©lisol ralentit le dĂ©veloppement des plantes et de la dĂ©composition de la matiĂšre organique. La vĂ©gĂ©tation est trĂšs difficile sur la couche de sol dĂ©geler durant l'Ă©tĂ©. Pour ce qui est De la flore elle abrite peu d'espĂšce animales mais durant la brĂšve Pedro De rĂ©chauffement de nombreux animaux viennent s'y reproduire, sinon les quelques animaux habitant la toundra sont des mammifĂšres habituĂ©s au froid extrĂȘme. La toundra au Canada se situe dans le Yukon, les territoires du nord ouest, Nunavut, Manitoba, puis dans le nord de l'Ontario du QuĂ©bec et du Labrador. Ailleurs dans le monde on la retrouve en Alaska, en Russie, au Groenland ainsi que en Island. La taĂŻga On la trouve en AmĂ©rique du Nord soit au Canada et en alaska, puis en Eurasie. La taĂŻga est l'un des principaux biomes terrestres de l'hĂ©misphĂšre Nord. Elle reprĂ©sente Ă©galement 25% des forĂȘts de la planĂšte. La taĂŻga se caractĂ©rise par ses hivers trĂšs longue, froide et enneigĂ©. Contrairement au Ă©tĂ© qui sont courts, chauds et qui favorisent la croissance des sapins et des Ă©pinettes. Un des caractĂšres intĂ©ressant de la forĂȘt taĂŻga c'est qu'on y trouve de rares feuillus. Cette forĂȘt est particuliĂšrement sensible au insectes qui se nourrissent des feuillus et des aiguilles des arbres ainsi que au feux de forĂȘt d'origine naturelle. La taĂŻga habitent plusieurs espĂšces de rongeurs comme les Ă©cureuils puis les orignaux et les carnivores. La forĂȘt tempĂ©rĂ©e La forĂȘt tempĂ©rĂ©e se trouve gĂ©nĂ©ralement dans des rĂ©gions oĂč les saisons sont trĂšs contrastĂ©es et ou tombent gĂ©nĂ©ralementdes prĂ©cipitations de pluie ou de neige. Le hivers y sont doux, humides tandis que les Ă©tĂ© sont assez chauds. La vĂ©gĂ©tation est principalement de feuillus. On trouve au sud du QuĂ©bec une forĂȘt mixe qui se compose de conifĂšres et de feuillus. Dans la forĂȘt tempĂ©rĂ©e on y trouve des plantes, des fougĂšres et des arbustes. La vĂ©gĂ©tation y est abondante ce qui favorisent la prĂ©sence de nombreuse espĂšces de mammifĂšres herbivores, d'insectes et d'oiseaux. Les prairies tempĂ©rĂ©e La prairies est une vaste Ă©tendue d'eau qu'on retrouve en AmĂ©rique du Nord et du sud puis en Eurasie. Ce biomes est caractĂ©risĂ© par de longs hivers froids et par des Ă©tĂ©s remplie de pĂ©riode de sĂ©cheresse. La prairies comportent principalement des plantes Ă  fleurs mais les arbres et les arbustes sont trĂšs rare puisqu'il y a peu de prĂ©cipitations. Les feux y sont frĂ©quent en raison des sols riches et fertiles qui se rĂ©gĂ©nĂšre rapidement aprĂšs un feu ou une sĂ©cheresse . La savane tropicale Elle se situe gĂ©nĂ©ralement en Afrique, en AmĂ©rique centrale et en Australie. Les prĂ©cipitations alterne entre saison de pluie et une pĂ©riode de sĂ©cheresse. C'est grĂące Ă  ces prĂ©cipitations que certains arbres et arbustes se maintiennent en vie sur le territoire ainsi que la survie de plusieurs espĂšces animales. Durant ces longues pĂ©riodes sĂšche, plusieurs espĂšces animales migrent vers des territoires plus humides afin de survivre. Le dĂ©sert Dans le biomes du dĂ©sert, la prĂ©sence d'animaux est rare autant pour faune que pour la flore en raison de la pauvretĂ© du sol et du manque de prĂ©cipitations, les animaux comme les herbivores ne peuvent donc pas manger les plantes puisque les plantes ne peuvent pas pousser. Les dĂ©serts sont Ă©videment trĂšs chauds le jour et des nuit extrĂȘmement froides.. On peux les localiser en Afrique le dĂ©sert de Sahara et en Australie le grand dĂ©sert de sable. La vĂ©gĂ©tation se dĂ©terminent selon la nature du sol, les prĂ©cipitations et le vent. La principale vĂ©gĂ©tation qui s'y trouve on des racines profondent, on un feuillage rĂ©duit ou on des Ă©pines et comme les cactus on la capacitĂ© de gardĂ© l'eau. Pour ce qui est de la faune, les insectes, serpents, oiseaux, etc son adaptĂ©e aux conditions de ce biomes et on dĂšs mode De vie nocturnes et souterrain afin de se rafraĂźchir. Les biomes aquatiques Ils correspondent Ă  une vaste communautĂ© d'organismes vivants qui se rĂ©partissent dans des Ă©tendues d'eau douce ou d'eau salĂ©e. Parmis les biomes aquatiques se divise en deux grandes familles, les biomes dulcicoles et les biomes marins. Les lacs Les lacs sont de grandes Ă©tendues d'eau entourĂ© de de terres. Ils se divisent en diffĂ©rentes zones selon leur profondeur. La zone littorale est la partie peu profonde proche des rives du lac. Diverses algues et plantes aquatiques y vivent. L'eau de la zone superficielle arbrite du plancton et de nombreux poissons. La zone profonde est froide et peu oxygĂ©nĂ©e. Elle se situe sous la limite de pĂ©nĂ©tration de la lumiĂšre. Les eaux profondent et peu profondent se mĂ©lange entre elle, notamment par la fonte annuelle de la glace. Ce qui permet aux eaux en surface de s'enrichir de nutriments provenant des fonds des eaux profondes. Ce processus de mĂ©lange d'eaux permet Ă©galement aux eaux profondent de s'oxygĂ©ner afin de permettre aux poisson de survivre. Les terres humides Ce sont des eaux trĂšs peu profondes soit permanente ou temporaire, comme les marais ou les tourbiĂšres. Les terres humides sont trĂšs riches et abritent de nombreux vĂ©gĂ©taux et animaux, par exemple les oiseaux et les insectes. Les terres humides sont trĂšs importantes puisqu'elle filtre l'eaux et la retiennent grĂące Ă  l'abondance de la vĂ©gĂ©tation. Les cours d'eau Les cours d'eau sont caractĂ©risĂ© par la force de courant qui y passe. La vitesse varie selon le relief, les conditions mĂ©tĂ©orologiques et les faune et la flore varient selon la teneur des cours d'eau en nutriments et selon la vitesse du courant. Dans des eaux plus vives la force du courant limite la prĂ©sence de vĂ©gĂ©taux. Dans ces eaux certains poissons comme les saumons et les truites qui sont adaptĂ© Ă  ce type d'eaux, peuvent nager Ă  contre-courant. Les deltas et les estuaires Elles se situent Ă  l'embouchure des fleuves. Leurs eaux sont un mĂ©lange d'eau salĂ©e et d'eau douce, elles sont trĂšs riches en nutriments et en sĂ©diments. Les eaux deltas et estuaires sont des zones principales d'alimentation et de reproduction pour les animaux d'eau douce et d'eau de mer puisque l'eaux de ces lacs en un mĂ©lange de ces deux sources. Les biomes marins Les biomes marins regroupent les mers et les ocĂ©ans. Il y a cinq zones principales la zone littoral, la zone nĂ©ritique, les rĂ©cifs coralliens, la zone pĂ©lagique et pour finir la zone benthique. La zone littorale SituĂ© Ă  la frontiĂšre entre la terre et la mer, elle est soumise au flux et reflux des marĂ©esainsi que aux vagues. La zone littorale est habitĂ©e selon sa nature du sol soit sableuse ou vaseuse. Elle serait habitĂ©e par des animaux comme les moules, les vers, les palourdes. Et pour la vĂ©gĂ©tation elle comprendrais des algues fixes et des plantes semi-aquatique. La zone neritique La zone neritique est aussi surnommĂ©e eaux cĂŽtiĂšres, sont des eaux peu profondes et Ă©clairĂ©es. SituĂ© long des cĂŽtes des continents. Elle peut ĂȘtre recouverte d'algues et d'herbes marines. Les eaux cĂŽtiĂšres sont riches en planctons, en poissons grĂące aux nutriments qui proviennent des cĂŽtes. Elles sont d'importantes sources de pĂȘche renfermant 90% De toutes espĂšces marines. Les rĂ©cifs coralliens Les rĂ©cifs coralliens sont des zones peu profondes et chaudes. Ils se situent prĂšs des Ăźles volcaniques ou sur le plateau continental. La biodiversitĂ© exceptionnelle habitent de nombreuses algues, une grandes diversitĂ© d'invertĂ©brĂ©s et aussi De poissons. La zone pĂ©lagique ocĂ©anique Elle reprĂ©sente 90% de toute les eaux marines et contient Ă©galement 10% des espĂšces marines qui se situe principalement dans des zones Ă©clairĂ©s, plus chaude et prĂšs de la surface ou se situe le phytoplancton. C'est 40% grĂące Ă  ce phytoplancton que la photosynthĂšse de la biosphĂšre Ă  lieu. Les eaux obscures de la zone pĂ©lagique ocĂ©anique sont beaucoup plus profondes et noir. Elle dont comparativement Ă  la zone prĂšs de la surface, peu frĂ©quentĂ©es mais tout de mĂȘme habiter par certaines espĂšces. La zone benthique ocĂ©anique Cette zone comprend tous les fonds marins du plateau continental aux grandes profondeurs marines. La grande partie de ses fonds ocĂ©aniques se trouve dans l'obscuritĂ© totale. Les fonds qui reposent sur la croute ocĂ©anique, prĂ©sentent un relief variĂ©, constituĂ© de plaines, de dorsales et de fosses. Ils sont recouverts par une Ă©paisse couche de sĂ©diments et de boues les protĂ©geant. 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ZonePres Du Sol Des Fonds Oceaniques La solution à ce puzzle est constituéÚ de 7 lettres et commence par la lettre A Les solutions pour ZONE PRES DU SOL DES FONDS
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CodyCross Réponse » Sous l'océan Groupe 40 » Grille 2 » Zone prÚs du sol des fonds océaniques Le jeu simple et addictif CodyCross est le genre de jeu
Sciences AprĂšs la deuxiĂšme exploration humaine de la fosse des Mariannes, entretien avec Gabriel Gorsky, directeur de recherche au laboratoire d'ocĂ©anographie de Villefranche-sur-Mer. James Cameron, le rĂ©alisateur d'Avatar et de Titanic, a pu observer, lundi 26 mars, le point le plus profond de la croĂ»te terrestre pendant plus de trois heures Ă  bord d'un mini-sous-marin. C'est la deuxiĂšme fois dans l'histoire que des hommes explorent la fosse des Mariannes, dans l'ocĂ©an Pacifique, et le rĂ©alisateur canadien est le premier Ă  l'avoir fait en solo. Entretien avec Gabriel Gorsky, directeur de recherche CNRS au laboratoire d'ocĂ©anographie de Villefranche-sur-Mer Alpes-Maritimes, et spĂ©cialiste des fonds marins. Pourquoi est-ce seulement la deuxiĂšme fois que des hommes descendent Ă  cette profondeur maximale ? La fosse des Mariannes est la fosse ocĂ©anique la plus profonde actuellement connue, avec un point Ă  - 11 034 m. A seulement 150 mĂštres de profondeur, 99 % de la lumiĂšre solaire a Ă©tĂ© absorbĂ©e, puis, au-delĂ  de 1 000 m, la nuit est complĂšte, le froid intense et la pression colossale. La pression, qui augmente d'une atmosphĂšre [unitĂ© de mesure de pression] tous les 10 m de profondeur, est le principal obstacle. Ce qu'a rĂ©alisĂ© James Cameron est une performance humaine et technique l'homme est capable de descendre, grĂące Ă  une machine, au plus profond des ocĂ©ans et d'y rester quelques heures. Mais la vĂ©ritable dĂ©couverte a eu lieu lorsque le lieutenant Don Walsh, de la marine amĂ©ricaine, et l'ocĂ©anographe suisse Jacques Piccard y sont descendus pour la premiĂšre fois, le 23 janvier 1960. C'Ă©tait une petite rĂ©volution dans le monde scientifique, la confirmation d'une hypothĂšse la vie existe partout sur la planĂšte. Les abysses sont des univers qui regorgent d'Ă©cosystĂšmes inconnus, surtout Ă  proximitĂ© d'importantes ressources minĂ©rales. Mais dĂ©velopper un systĂšme performant qui rĂ©siste Ă  cette pression a un coĂ»t trĂšs Ă©levĂ©. C'est une des raisons pour lesquelles trĂšs peu d'hommes sont descendus en dessous des 4 000 m. Actuellement, plus de 75 % de ces zones trĂšs profondes restent inexplorĂ©es. La technologie permettra-t-elle l'exploration des eaux trĂšs profondes ? La pression limite la libertĂ© de mouvement de l'ĂȘtre humain Ă  de telles profondeurs, les bras et les jambes s'engourdissent. C'est la raison pour laquelle les scientifiques ont plutĂŽt dĂ©veloppĂ© des robots et des sous-marins. Dans ces domaines, la France est d'ailleurs pionniĂšre. L'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer Ifremer a créé en 1984 un sous-marin habitĂ© qui peut descendre jusqu'Ă  6 000 m. Le Nautile rend ainsi accessible 97 % de la superficie des fonds marins – la moyenne de la profondeur des ocĂ©ans est de 4 500 m. Depuis sa mise en service, il a effectuĂ© plus de 1 500 plongĂ©es, notamment pour l'exploration d'Ă©paves [dont le Titanic, le Prestige et les restes du vol Rio-Paris d'Air France]. Le Nautile transporte trois passagers le pilote, le navigateur et un observateur, mais est Ă©galement Ă©quipĂ© d'un robot guidĂ©, le Robin, capable d'explorer des endroits Ă©troits. En 2000, l'Ifremer a Ă©galement dĂ©veloppĂ© Victor, un systĂšme tĂ©lĂ©opĂ©rĂ© grande profondeur, instrumentĂ© et modulaire, capable d'effectuer de l'imagerie optique de qualitĂ©, d'emporter et opĂ©rer divers Ă©quipements et outillage scientifique jusqu'Ă  6 000 m. Quels sont les enjeux de cette exploration des eaux trĂšs profondes ? Les profondeurs des ocĂ©ans restent inconnues Ă  95 %, et elles nous rĂ©servent des surprises. C'est un espace que les hommes sont appelĂ©s Ă  dĂ©couvrir et Ă  exploiter. L'eau y est trĂšs riche en minerais. Il y a des terres rares, indispensables au dĂ©veloppement de produits de haute technologie dans un contexte oĂč la Chine, qui en possĂšde une grande partie, est de plus en plus rĂ©ticente Ă  exporter. Les forages pĂ©trolifĂšres sont Ă©galement de plus en plus profonds. Le problĂšme est que plus la vie est profonde plus elle est vulnĂ©rable. Dans les abysses, toutes les formes de vie sont trĂšs fragiles. Lorsqu'un humain ou une machine dĂ©truit un Ă©cosystĂšme, en soulevant de la poussiĂšre ou avec un simple contact, la vie dĂ©truite met longtemps Ă  se reformer. Parfois elle disparaĂźt mĂȘme complĂštement, ce qui pose d'importantes questions environnementales. Anne-GaĂ«lle Rico Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. 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Eneffet, nous avons prĂ©parĂ© les solutions de Word Lanes Zone prĂšs du sol des fonds ocĂ©aniques. Ce jeu est dĂ©veloppĂ© par Fanatee Games, contient plein de niveaux. C’est la 1L’actualisation du contexte stratĂ©gique prĂ©sentĂ©e par Florence Parly, ministre des ArmĂ©es le 21 janvier 2021 fait le constat que les fonds marins deviennent de plus en plus un terrain de rapports de force » [1]. MĂ©connu [2], difficile d’accĂšs [3], le fond des ocĂ©ans abrite de nombreuses infrastructures vitales comme les cĂąbles sous-marins et des rĂ©seaux de distribution d’hydrocarbures. Des ressources naturelles y sont rĂ©guliĂšrement dĂ©couvertes et convoitĂ©es, gĂ©nĂ©rant des vellĂ©itĂ©s d’appropriation par des États qui n’hĂ©sitent pas Ă  enfreindre les rĂšgles de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer [4]. Enfin, depuis le fond des ocĂ©ans, tirant partie des progrĂšs technologiques et d’un milieu propice Ă  la dissimulation, le dĂ©veloppement de capteurs et de projets d’armements pouvant ĂȘtre utilisĂ©s vers l’espace aĂ©romaritime et mĂȘme vers la terre se multiplient. 2La France, dotĂ©e du premier domaine sous-maritime mondial [5], ne peut se tenir Ă  l’écart de ce nouvel espace stratĂ©gique. Elle doit, au contraire, amĂ©liorer sa maĂźtrise des fonds marins en entraĂźnant ses partenaires pour faire face Ă  la dĂ©gradation de l’environnement international et au dĂ©fi de l’utilisation libre, pacifique et raisonnĂ©e des fonds marins internationaux. À l’heure oĂč des États cherchent Ă  Ă©tendre leur puissance par intimidation, grignotage ou moyens insidieux selon une approche dite hybride », le fond des mers apparaĂźt comme un espace propre Ă  contribuer au brouillard de la guerre, dont se nourrissent les stratĂ©gies de dĂ©stabilisation difficiles Ă  dĂ©celer et attribuer [6]. Face Ă  ces menaces, la rĂ©ponse de la France doit relever d’une stratĂ©gie globale interministĂ©rielle voire multinationale, tant les enjeux sont multidisciplinaires et les risques ocĂ©aniques multiples enjeux et risques croissants de conflictualitĂ©sLes enjeux de souverainetĂ©Des ressources naturelles de plus en plus convoitĂ©es3La publication en 2015 d’une StratĂ©gie nationale d’exploration et d’exploitation des ressources minĂ©rales dans les grands fonds marins, actualisĂ©e en 2021 [7], tĂ©moigne de la prise de conscience des richesses qui gisent au fond des ocĂ©ans. La France bĂ©nĂ©ficie d’un accĂšs exclusif par ses espaces maritimes Ă  de nombreuses ressources encore inexploitĂ©es, en attente de techniques d’exploitation rentables si les entreprises d’exploitation d’hydrocarbures ont investi l’offshore profond, Ă  plus de 1 000 m, elles restent encore technologiquement limitĂ©es Ă  3 500 m. Le dĂ©fi de la protection de ces richesses est d’autant plus fort que l’outre-mer français, qui dispose de moyens de surveillance restreints, contribue Ă  hauteur de 97 % Ă  notre espace maritime et que des tensions sur l’approvisionnement de certains minĂ©raux terrestres, comme les terres rares, apparaissent. 4Aujourd’hui, plus personne ne sous-estime l’importance des enjeux scientifiques et Ă©cologiques liĂ©s aux fonds ocĂ©aniques. La prĂ©servation des Ă©cosystĂšmes sous-marins est ainsi devenue une prioritĂ© pour les entreprises d’exploitation d’hydro-carbures en offshore profond qui redoutent les marĂ©es noires et leur consĂ©quence sur l’opinion publique. De plus, pour atteindre les objectifs des Accords de Paris 2015 et rĂ©duire leur impact sur l’environnement, les grands groupes pĂ©troliers envisagent le stockage de CO2 dans des nappes sous-marines projet Northern Lights des groupes Total, Shell et Equinor en mer du Nord, annoncĂ© opĂ©rationnel en 2024 [8]. La prĂ©servation du milieu, la connaissance des espĂšces qui y vivent sont des enjeux de plus en plus partagĂ©s. Dans ce contexte, l’exercice de notre souverainetĂ© sur le fond des mers est une rĂ©seaux d’infrastructures sous-marines stratĂ©giques5L’approvisionnement national en matiĂšres premiĂšres et en Ă©nergie dĂ©pend Ă©galement d’un rĂ©seau d’infrastructure sous-marin posĂ© au fond des ocĂ©ans [9]. Le dĂ©veloppement de l’éolien offshore s’accompagne de structures sous-marines. L’exploitation du potentiel Ă©nergĂ©tique des eaux chaudes de nos territoires ultramarins est aussi envisagĂ©e. Les interconnexions Ă©lectriques sous-marines se multiplient comme en tĂ©moigne l’annonce par le gestionnaire de rĂ©seau RTE de la mise en service d’une seconde connexion Ă©lectrique entre la France et l’Angleterre le 22 janvier 2021 [10]. La sĂ»retĂ© de toutes ces infrastructures repose sur les opĂ©rateurs et les reprĂ©sentants de l’État en mer [11] qui rĂ©gulent les activitĂ©s s’exerçant Ă  proximitĂ©. 6Aujourd’hui, les donnĂ©es sont le nouveau pĂ©trole » vĂ©ritables pipelines traversant les ocĂ©ans pour irriguer notre Ă©conomie, ce sont plus de 450 cĂąbles sous-marins qui voient transiter prĂšs de 97 % du trafic numĂ©rique. Les États prennent conscience de la vulnĂ©rabilitĂ© croissante de la couche physique du cyberespace dont la propriĂ©tĂ©, la pose, l’entretien et le contrĂŽle de bon fonctionnement reposent de plus en plus sur la responsabilitĂ© de consortiums privĂ©s de tĂ©lĂ©communication, et bientĂŽt des GAFAM [12]. La France est un nƓud vital de l’infrastructure des cĂąbles sous-marins qui alimente le continent europĂ©en dans un contexte oĂč 92 % des donnĂ©es numĂ©riques en Europe sont stockĂ©es aux États-Unis [13]. La prise de conscience que la souverainetĂ© numĂ©rique europĂ©enne passera par le stockage des donnĂ©es sur notre continent fait son chemin [14], et il n’est pas impossible que pour des raisons Ă©conomiques de gain en Ă©nergie, des serveurs posĂ©s au fond des mers voient le jour [15]. 7Dans ce contexte, l’implication des gouvernements est plus ou moins affichĂ©e, toujours recherchĂ©e mais de plus en plus compliquĂ©e. Plusieurs pays ont fait des cĂąbles sous-marins une prioritĂ© stratĂ©gique. La NorvĂšge ou le Danemark subventionnent dĂ©sormais leur pose et leur maintenance [16]. Mais c’est surtout la Chine qui prend une place croissante en dĂ©veloppant un axe Est-Ouest qui s’inscrit dans le vaste programme des nouvelles routes de la soie [17]. La question de la protection des cĂąbles Ă©tait Ă  l’ordre du jour des ministres de la DĂ©fense des trente pays membres de l’Otan, le 23 octobre 2020, face aux risques que fait notamment peser la marine russe qui sonde de maniĂšre agressive les rĂ©seaux sous-marins de cĂąbles de communication » [18].La maĂźtrise du volume sous-marin ne pourra plus s’envisager sans celle du fond des ocĂ©ans8Le fond des mers est aujourd’hui un espace encore largement inexplorĂ© et difficile d’accĂšs. De ce fait, il est particuliĂšrement adaptĂ© Ă  la dissimulation. Pour l’atteindre, il faut traverser une masse d’eau opaque aux ondes Ă©lectromagnĂ©tiques et au sein de laquelle la propagation acoustique, principal moyen de dĂ©tection, rĂ©pond Ă  des rĂšgles de physique complexes [19]. Le domaine des fonds marins est donc particuliĂšrement adaptĂ© Ă  abriter des vecteurs de dislocation morale » [20] et il n’est pas Ă©tonnant que la dissuasion nuclĂ©aire repose d’abord sur des sous-marins. Ces derniĂšres dĂ©cennies se caractĂ©risent d’ailleurs par un essor de l’arme sous-marine notamment en Asie Chine, Inde, Malaisie, Vietnam et bientĂŽt Philippines et IndonĂ©sie. Avec cette prolifĂ©ration, l’exploitation de capteurs et d’armements au fond des mers se dĂ©veloppe, laissant prĂ©sager que la maĂźtrise du volume sous-marin ne pourra plus s’envisager sans celle du fond des ocĂ©ans. 9Pour diminuer l’opacitĂ© de ce milieu et gagner en dĂ©tection face Ă  de tels vecteurs, la pose de microphones acoustiques sur le fond a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e Ă  partir des annĂ©es 1950 par les États-Unis [21] et suivie par d’autres Nations depuis projet russe Harmonie [22] en mer de Barents, projet chinois Underwater Great Wall Project [23]. Ces dispositifs fixes d’alerte permettent de faire peser une menace permanente complĂ©mentaire de celle apportĂ©e par des vecteurs dynamiques, mais par nature Ă©phĂ©mĂšres. Ils offrent un atout pour la protection d’une zone comme dans les passages resserrĂ©s. En dehors de dispositifs purement militaires, des projets de cĂąbles intelligents », ou Smart Science and Monitoring and Reliable cable system, Ă©quipĂ©s de senseurs utiles Ă  la surveillance de l’environnement sont Ă©galement Ă©voquĂ©s, laissant entrevoir le potentiel d’un emploi dual qui engendre de vrais enjeux juridiques. Enfin, l’exploitation des cĂąbles optiques sous-marins Ă  des fins de reconnaissance d’activitĂ©s sous-marines est recherchĂ©e grĂące Ă  la technologie de la dĂ©tection acoustique distribuĂ©e [24]. 10PossĂ©der une capacitĂ© Ă©tatique d’intervention au fond des mers reprĂ©sente un outil militaire d’autant plus pertinent que de plus en plus de compĂ©titeurs en sont dotĂ©s, ne serait-ce que dans le cadre de rĂ©cupĂ©ration d’objets sensibles abĂźmĂ©s en mer Ă©paves militaires, dĂ©bris de missiles, etc.. 11Au bilan, la devise bien connue des chasseurs alpins qui tient les hauts, tient les bas » pourrait ĂȘtre inversĂ©e pour les chasseurs abyssaux puisque celui qui maĂźtrisera le fond aura un avantage certain sur toute la masse d’eau qui le recouvre. La combinaison d’infrastructures posĂ©es aux fonds des ocĂ©ans, de drones sous-marins, de vecteurs aĂ©romaritimes classiques et du traitement automatisĂ© et partagĂ© des dĂ©tections acoustiques favoriseront le pistage de sous-marins et d’unitĂ©s de surface naviguant dans cet espace [25].Les indices d’une dĂ©gradation des relations internationales au fond des ocĂ©ansUn cadre juridique de plus en plus contestĂ©12La possibilitĂ© offerte par la CNUDM Ă  un État cĂŽtier de prolonger le plateau continental sous sa juridiction jusqu’à 350 nautiques a dĂ©jĂ  rĂ©duit la superficie de la zone internationale des fonds marins dĂ©nommĂ©e la Zone de 70 % Ă  43 % de la surface des fonds marins [26]. DĂ©crĂ©tĂ©e patrimoine commun de l’humanitĂ©, la Zone est ouverte Ă  l’utilisation Ă  des fins exclusivement pacifiques par tous les États sous l’égide de l’AutoritĂ© internationale des fonds marins [27]. Cette appropriation » du fond de la mer gĂ©nĂšre des tensions interĂ©tatiques importantes, et la France n’est pas Ă©pargnĂ©e puisque les frontiĂšres de sa Zone Ă©conomique exclusive [28] ne sont pas toutes reconnues revendications de Madagascar sur les Ăźles Éparses, de l’üle Maurice sur Tromelin, du Mexique sur l’atoll de Clipperton, du Vanuatu sur les Ăźlots de Matthew et Hunter, de la RĂ©publique des Comores sur Mayotte. La dĂ©couverte de nouvelles richesses dans les fonds marins durcit encore davantage les relations internationales. 13Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, alors que les progrĂšs technologiques ouvraient la possibilitĂ© d’une arsenalisation du fond des ocĂ©ans, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’URSS se sont accordĂ©s pour qu’au-delĂ  de la zone cĂŽtiĂšre de 12 nautiques, les armes nuclĂ©aires et de destruction massive soient interdites [29]. Mais alors que la distinction entre les mobiles sous-marins et les objets inertes s’estompe de plus en plus, le dĂ©pĂŽt d’armes sur le fond des mers fait partie des projets militaires. Il y a donc peu de chances que le traitĂ© de dĂ©nuclĂ©arisation soit Ă©ternellement le New Space », le New Seabed »14La France a Ă©tĂ© pionniĂšre dans la course Ă  l’accĂšs aux fonds marins. Le premier bathyscaphe, inventĂ© en 1945 par le Suisse Auguste Piccard et subventionnĂ© par la France, descendait Ă  plus de 4 000 m, permettant Ă  la Marine nationale et Ă  la marine amĂ©ricaine d’ĂȘtre les deux seules marines capables d’atteindre ces profondeurs pendant une partie du XXe siĂšcle. Aujourd’hui, les moyens privĂ©s ont largement dĂ©passĂ© nos moyens militaires, poussĂ©s par les dĂ©veloppements technologiques au service de besoins Ă©conomiques prospection pĂ©troliĂšre, recherche sous-marine Ă  des fins cinĂ©matographiques, etc.. 15Il faut tirer parti des consĂ©quences de la rĂ©cente course Ă  l’Espace. AprĂšs le New Space [30] », nous voyons arriver le New Seabed ». Le besoin croissant d’exploration par l’industrie pĂ©troliĂšre et gaziĂšre a dynamisĂ© le secteur, comme l’engagement de certains États qui y voient un moyen d’étendre leur souverainetĂ©. Des acteurs privĂ©s tels que les GAFAM posent des cĂąbles sous-marins avec des budgets colossaux soutenus par des États, et des robots sous-marins de tourisme capables de descendre Ă  200 m sont commercialisĂ©s dĂšs 2 000 €. Enfin, le dĂ©veloppement de l’intelligence artificielle IA stimule le marchĂ© des robots et des drones d’exploration sous-marine. Cette dynamique doit ĂȘtre prise en compte pour relever le dĂ©fi capacitaire de renforcer la panoplie aujourd’hui encore trĂšs rĂ©duite des moyens d’intervention Ă©tatiques français dans le domaine [31].Des postures Ă©tatiques de plus en plus offensives au fond des mers16En moins de trente ans, la Chine s’est affirmĂ©e comme une puissance navale majeure [32]. DotĂ©e d’une stratĂ©gie navale trĂšs dynamique, elle ambitionne de contrĂŽler la mer de Chine mĂ©ridionale et y installe des capteurs et drones sous-marins. Des bĂątiments de pĂȘche chinois feraient partie intĂ©grante d’un programme de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure, une sorte de grande muraille sous-marine. Ces moyens viennent renforcer la stratĂ©gie chinoise d’Anti-Access and Area-Denial A2/AD. Enfin, PĂ©kin occupe une position de tĂȘte pour l’exploitation des grands fonds comme en tĂ©moigne la mise en place en novembre 2020 d’un centre de formation et de recherche conjoint avec l’AIFM sur la technologie des grands fonds. 17Concernant la Russie, c’est en Arctique, zone hautement stratĂ©gique en termes de ressources Ă©nergĂ©tiques, que se trouve la majoritĂ© de son domaine maritime. Elle y met en Ɠuvre une stratĂ©gie dynamique qui lui donne un avantage certain de maĂźtrise de l’espace maritime et donc des fonds marins alors que des diffĂ©rends frontaliers et territoriaux perdurent avec les cinq États riverains du Grand Nord. La Russie possĂšde des capacitĂ©s militaires pouvant porter atteinte Ă  nos intĂ©rĂȘts jusque dans nos approches maritimes menace sur les cĂąbles sous-marins au large du Royaume-Uni, dĂ©ploiements massifs de sous-marins en Atlantique et MĂ©diterranĂ©e [33]. Le fond des mers est un milieu opaque particuliĂšrement adaptĂ© au concept de la guerre non linĂ©aire » dĂ©veloppĂ© par les thĂ©oriciens russes pour faire sentir aux Occidentaux leur fragilitĂ©. 18Face Ă  leurs compĂ©titeurs, les États-Unis confirment leur ambition de garder une avance technologique et militaire comme en tĂ©moigne l’élaboration d’un domaine de lutte dĂ©diĂ©, le seabed warfare ». Depuis 2009, la marine amĂ©ricaine parraine de nombreuses expĂ©rimentations de drones sous-marins. Soucieux de conserver l’avance technologique, ils n’ont pas ratifiĂ© en 1994 la CNUDM qui impose de partager les rĂ©sultats et les mĂ©thodes technologiques d’exploration [34]. La documentation ouverte laisse entrevoir de nombreuses innovations. Un rĂ©cent appel d’offres pour la conception et la fabrication du drone multimissions Snakehead destinĂ© Ă  ĂȘtre embarquĂ© sur sousmarin est la preuve d’une avance considĂ©rable [35].Un champ de confrontation propice aux stratĂ©gies hybrides comme Ă  des actions de haute intensitĂ© particuliĂšrement disruptives19De nombreux États cherchent ainsi Ă  Ă©tendre leur influence sur la mer et sur les fonds ocĂ©aniques en dĂ©veloppant des stratĂ©gies d’appropriation, faisant fi des rĂšgles internationales telles que le principe de la libertĂ© de navigation, le respect de la souverainetĂ© des ZEE ou le statut de patrimoine commun de l’humanitĂ© de la Zone. Ces comportements sont de plus en plus frĂ©quents en mer de Chine, en MĂ©diterranĂ©e mais aussi en Arctique. Ils rentrent dans le champ des menaces dites hybrides ». DĂ©jĂ , dĂšs le dĂ©but des deux guerres mondiales, les cĂąbles qui reliaient l’Allemagne furent sectionnĂ©s par des cĂąbliers anglais. Sans attendre un conflit majeur entre États, il est certain que les artĂšres de communications sous-marines constituent des cibles de premier choix pour celui qui souhaiterait s’en prendre Ă  la souverainetĂ© mĂȘme d’un compĂ©titeur, comme observĂ© en 2014 avec la coupure des cĂąbles de communications reliant la CrimĂ©e Ă  l’Europe lors de son annexion par la Russie [36]. 20Face Ă  ces menaces, la rĂ©ponse relĂšve d’une stratĂ©gie globale interministĂ©rielle et multinationale apte Ă  anticiper, dĂ©tecter, comprendre, attribuer, dĂ©courager les actions adverses et limiter leurs une stratĂ©gie globale de dĂ©fense de nos intĂ©rĂȘts au fond des ocĂ©ansUne ambition nationale Ă  dĂ©velopperUne indispensable prise de conscience politique21Pour la France, l’enjeu est certes Ă©nergĂ©tique, Ă©conomique et militaire, mais il est d’abord politique. Les États qui affichent des stratĂ©gies d’intimidation ou du fait accompli au fond des ocĂ©ans n’ont, en rĂ©alitĂ©, que peu de chances de pouvoir s’imposer dans la durĂ©e dans un espace maritime qui par nature ne peut ĂȘtre fermement tenu. Comme le rapporte l’historien naval britannique Sir Julian Stafford Corbett au dĂ©but du XXe siĂšcle, the normal state of affairs is not a commanded sea but an uncommanded one. Command of the sea is normally in dispute » [37]. Les espaces maritimes, comme les fonds marins, sont des espaces contestĂ©s par nature. L’ambition politique consiste donc Ă  ne pas admettre les postures d’appropriation ou de dĂ©ni d’accĂšs de nos compĂ©titeurs comme irrĂ©mĂ©diables. Elle consiste aussi Ă  reconnaĂźtre avec luciditĂ© qu’on ne peut, a contrario, dĂ©fendre de maniĂšre sĂ»re et pĂ©renne une infrastructure ou une zone au fond des ocĂ©ans. 22La stratĂ©gie de dĂ©fense des fonds marins impose une double dynamique si nous ne voulons pas qu’elle devienne un nouveau Far West » d’abord celle de rĂ©affirmer le droit international, de dĂ©fendre le statut de ces espaces communs considĂ©rĂ©s comme patrimoine mondial [38]. L’objectif est de montrer aux compĂ©titeurs assoiffĂ©s d’appropriation que la mise en Ɠuvre d’une stratĂ©gie de dĂ©ni d’accĂšs est seconde consiste Ă  protĂ©ger notre souverainetĂ©, en ayant bien conscience que cela nĂ©cessitera des efforts multidomaines, dont les rĂ©sultats ne seront jamais complĂštement dĂ©fi diplomatique et lĂ©gal adopter une diplomatie de combat, renforcer les cadres juridiques23Dans les eaux sous juridiction d’un État cĂŽtier ZEE ou plateau continental Ă©tendu reconnu, la pose de cĂąbles, de pipelines sous-marins et la recherche scientifique sont encadrĂ©es par le droit interne de l’État cĂŽtier, souvent peu contraignant. Seuls quelques pays comme Singapour ou l’Australie rĂ©glementent strictement la pose d’installations sous-marines dans leur ZEE sous couvert de prĂ©conisations liĂ©es Ă  des contraintes environnementales. Dans nos ZEE, l’arsenal juridique reste trop fragile et permissif. La France gagnerait Ă  davantage contrĂŽler ce qui se pratique dans son vaste espace maritime en renforçant ses moyens de surveillance et son arsenal juridique. Ainsi, si la pose de cĂąbles sous-marins sur le plateau continental français est rĂ©glementĂ©e dĂ©cret 2013-611 modifiĂ©, l’opĂ©rateur posant un cĂąble de communication qui n’atterrit pas sur le territoire national n’a aucune obligation de notifier le tracĂ© de son cĂąble. Ce flou juridique peut avoir pour consĂ©quence que l’État cĂŽtier ne soit pas informĂ© de la prĂ©sence de cĂąbles sous-marins dans sa ZEE. Pour y remĂ©dier, un projet de rĂ©vision du dĂ©cret est en cours. 24ƒuvrer Ă  la non-appropriation de la Zone, c’est d’abord faire respecter la libertĂ© de navigation dans les eaux internationales. Alors que de plus en plus de pays riverains de la mer de Chine mĂ©ridionale considĂšrent qu’il ne leur est plus possible de faire naviguer leurs bĂątiments de combat dans certaines parties de la haute mer, il importe de rĂ©affirmer le droit international en y patrouillant. C’est bien le signal envoyĂ© par le prĂ©sident de la RĂ©publique lors de ses vƓux aux armĂ©es le 19 janvier 2021 en mentionnant la mission du sous-marin nuclĂ©aire d’attaque SNA Émeraude en ce moment mĂȘme, un sous-marin manifeste l’attachement de la France au principe du droit de la mer, loin d’ici, en Asie » [39]. DĂšs le temps de paix, ne pas accepter l’état de fait recherchĂ© par un compĂ©titeur, c’est un combat en soi. Cet engagement aujourd’hui en haute mer, c’est d’abord un choc des volontĂ©s qui se traduit par la prĂ©sence de moyens militaires puissants. Face Ă  un adversaire dĂ©terminĂ©, il faut une prĂ©sence durable et donc une coordination entre partenaires. Le concept de prĂ©sence maritime coordonnĂ©e [40] pourrait judicieusement ĂȘtre dĂ©ployĂ© face aux États qui n’ont aucun scrupule Ă  s’affranchir du droit international Ă  la surface comme au fond des ocĂ©ans. La Zone est ouverte Ă  l’utilisation Ă  des fins exclusivement pacifiques par tous les États signataires qui peuvent dĂ©poser des installations sur le fond de la mer conformĂ©ment aux conditions fixĂ©es par l’AIFM. Avec la multiplication des objets nouveaux sur le fond de la mer et leur fort potentiel d’emploi dual, le durcissement de l’arsenal juridique est souhaitable. Les États qui ne sont pas partie de la CNUDM comme les États-Unis peuvent, sans autorisation ni prĂ©avis, y dĂ©poser des objets. Dans le mĂȘme temps, la Chine s’investit activement au sein de cet organisme international. Dans ce contexte, la France doit s’armer d’une diplomatie de combat » [41], impliquant les organisations internationales et les pays partenaires dĂ©fi de la gouvernance pour une intĂ©gration multisectorielle des acteurs25Bien qu’une vision stratĂ©gique maritime française ait Ă©tĂ© portĂ©e par l’État depuis une dizaine d’annĂ©es [42], l’absence de mise en Ɠuvre efficace pour les grands fonds accentue le lent recul des moyens français, militaires et industriels [43], face Ă  des États trĂšs engagĂ©s. Le bilan de la stratĂ©gie d’exploitation des fonds marins validĂ© par le ComitĂ© interministĂ©riel de la mer CIMer en janvier 2021 rapporte que les rĂ©sultats des cinq derniĂšres annĂ©es sont dĂ©cevants et prĂŽne davantage de synergies entre les acteurs de la recherche et de l’industrie comme entre la sphĂšre publique et les opĂ©rateurs industriels [44]. Le dĂ©fi d’une meilleure connaissance, exploitation et protection des intĂ©rĂȘts des fonds marins passe par une dynamique collective amĂ©liorĂ©e. AprĂšs avoir levĂ© la tĂȘte et rĂ©alisĂ© que l’espace exo-atmosphĂ©rique devenait un nouvel espace de conflictualitĂ©, il est temps de prendre conscience que la maĂźtrise de l’ocĂ©an profond constitue Ă©galement un enjeu pour notre politique de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© nationale, et qu’elle dĂ©passe le simple cadre d’une stratĂ©gie militaire. 26Nombreux sont les secteurs et les ministĂšres concernĂ©s par des intĂ©rĂȘts qui reposent au fond des ocĂ©ans. Cette large transversalitĂ© peut ĂȘtre une force si chacun partage ses informations. Tous les moyens doivent ĂȘtre saisis pour amĂ©liorer notre Ă©valuation, identification et caractĂ©risation des menaces selon une approche globale. Le domaine du renseignement n’échappe pas Ă  cette dynamique renseignement humain, veille technique des avancĂ©es industrielles de nos compĂ©titeurs, surveillance satellitaire, aĂ©rienne et de surface des navires civils et militaires Ă©trangers engageant l’espace sous-marin [45]. Les Ă©changes avec nos partenaires seront dĂ©terminants pour croiser les informations et dĂ©tecter des modes opĂ©ratoires ou vecteurs innovants. La France pourrait ainsi profiter de sa prochaine prĂ©sidence du Conseil de l’Union europĂ©enne pour porter ce sujet au niveau europĂ©en, dans la continuitĂ© de la StratĂ©gie de sĂ»retĂ© maritime de l’Union europĂ©enne SSMUE, adoptĂ©e en 2014 et son plan actualisĂ© rĂ©visĂ© du 26 juin 2018. La proposition, par exemple, d’une coordination des moyens ocĂ©anographiques des États-membres permettrait d’optimiser notre connaissance des fonds. Dans le domaine de l’intervention par grands fonds, si les moyens militaires Cephismer [46] ou Ă©tatiques Shom, Ifremer, DRASSM [47] existent, des partenariats stratĂ©giques avec des grands groupes privĂ©s OpĂ©rateur Orange Marine, groupe Total, entreprise CGG, etc. mĂ©ritent d’ĂȘtre Ă©tablis ou renforcĂ©s. 27Le modĂšle de gouvernance rĂ©alisĂ© par les acteurs de la sĂ©curitĂ© maritime dans le cadre de la fonction garde-cĂŽtes » constitue un exemple pertinent de l’action de l’État en mer au profit de la dĂ©fense militaire du territoire. Sous pilotage du SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral de la mer SGMer, l’élargissement de cette fonction, ou la constitution d’un groupe spĂ©cifique fonds sous-marins » agrĂ©geant les acteurs des fonds marins, pourrait ĂȘtre une piste. Cette gouvernance permettrait d’accompagner la stratĂ©gie militaire de dĂ©fense des fonds marins en intĂ©grant des moyens supplĂ©mentaires aptes Ă  amĂ©liorer la connaissance et la surveillance de l’environnement et donc la caractĂ©risation des enjeu de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© nationale qui repose d’abord sur les forces armĂ©es28Les progrĂšs technologiques et les vellĂ©itĂ©s des États Ă  exploiter et utiliser les fonds marins imposent d’avoir des tactiques et des outils militaires crĂ©dibles pour dĂ©tecter, caractĂ©riser, intervenir et le cas Ă©chĂ©ant dissuader. Le double enjeu pour les forces armĂ©es françaises est de garantir la libertĂ© d’action de nos forces et d’ĂȘtre en mesure de protĂ©ger les intĂ©rĂȘts nationaux qui y reposent. Dans ce contexte, le plan Mercator 2021 - AccĂ©lĂ©ration publiĂ© fin janvier 2021 par l’amiral Pierre Vandier, Chef d’état-major de la Marine, mentionne que la maĂźtrise des fonds marins [
] constitue dĂ©sormais un domaine prioritaire, elle fait dĂ©jĂ  l’objet d’une rĂ©flexion stratĂ©gique et d’études capacitaires qui seront poursuivies activement » [48]. Sans empiĂ©ter sur le travail institutionnel entrepris, quelques rĂ©flexions sur les principaux dĂ©fis Ă  relever sont opĂ©rationnel pour les armĂ©es29La Marine française ne dĂ©couvre pas les fonds marins. Elle dĂ©veloppe dĂ©jĂ  des expertises reconnues. Les sous-mariniers exploitent les reliefs sous-marins dont la connaissance repose sur le travail prĂ©alable du Shom pour les aider Ă  se positionner. Les spĂ©cialistes de la guerre des mines assurent les opĂ©rations de dĂ©minage sur les voies maritimes utilisĂ©es par les Sous-marins lanceurs d’engins SNLE lors de leur transit entre leur base et la haute mer. En cas de menace mines, ils sĂ©curisent les zones de dĂ©ploiement des forces navales en zone littorale et assurent le libre accĂšs aux principaux ports de commerce français. Enfin, les experts de la Cephismer entretiennent une capacitĂ© d’intervention sous la mer dans le cadre de l’action de l’État en mer investigation d’épave par exemple et surtout de sauvetage d’un sous-marin programme Otan Submarine Rescue System. 30L’évolution des menaces et l’intĂ©rĂȘt national croissant de nos infrastructures et ressources sous-marines nous imposent d’élargir nos capacitĂ©s d’observation, de protection et d’intervention plus largement et plus profondĂ©ment [49]. Pour atteindre le fond des ocĂ©ans, il faut non seulement franchir le dioptre de la surface mais traverser l’espace sous-marin. Les fonds marins apparaissent davantage comme le prolongement de l’espace maritime qu’un espace Ă  part entiĂšre. Il en ressort que nos doctrines de lutte sous la mer [50] doivent Ă©voluer pour tendre vers une doctrine anti-sous-marine ASM globale intĂ©grant toute l’étendue d’eau, jusqu’aux fonds abyssaux. Ce domaine de lutte, dĂ©jĂ  le plus compliquĂ©, devient encore plus complexe, nĂ©cessitant une connaissance toujours accrue de l’environnement et des fonds. 31La stratĂ©gie de dĂ©fense au fond des mers doit sans doute ĂȘtre diffĂ©renciĂ©e, selon la nature eaux territoriales, ZEE, Zone et les dĂ©fis de chaque zone sĂ»retĂ© des approches, des zones de dĂ©ploiement des forces, surveillance des ZEE et protection des installations au fond des ocĂ©ans notamment outre-mer. Ces travaux d’analyse trouveraient toute leur place dans les groupes d’anticipation stratĂ©gique menĂ©s au sein du ministĂšre des ArmĂ©es [51]. La ZEE du golfe de Gascogne, zone de transit de nos SNLE, mĂ©rite une attention toute particuliĂšre. Si nous disposons actuellement de forces aĂ©romaritimes cohĂ©rentes pour les accompagner et les soutenir vers leur zone de patrouille, la mise en place de capteurs fixes dans nos approches, comme le pratiquent certaines marines Ă©trangĂšres, pourrait s’avĂ©rer souhaitable et complĂ©mentaire. 32Nos ZEE outre-mer nĂ©cessitent des forces de souverainetĂ© adaptĂ©es aux enjeux ocĂ©aniques du XXIe siĂšcle. À ce stade, les capacitĂ©s militaires qui y sont stationnĂ©es ne sont pas dimensionnĂ©es pour un environnement marquĂ© par la rivalitĂ©, la contestation et la subversion, en particulier dans le domaine de la lutte sous la mer. Ainsi, les capacitĂ©s de dĂ©tection de nos futures frĂ©gates de surveillance, notamment ASM, gagneront Ă  ĂȘtre envisagĂ©es Ă  l’horizon 2035. Enfin, la panoplie de nos systĂšmes d’armes doit s’étoffer pour acquĂ©rir des moyens non lĂ©taux afin de contrer des activitĂ©s indiscrĂštes » de nos compĂ©titeurs [52]. 33Ces rĂ©flexions doivent alimenter le travail de la prochaine actualisation stratĂ©gique en vue de la future loi de programmation militaire. La France gagnerait Ă  Ă©laborer un programme d’ensemble dĂ©diĂ© Ă  la maĂźtrise des fonds des mers, Ă  l’instar de ce qui a Ă©tĂ© fait pour l’ capacitaire et technologique34Nos moyens de lutte ASM classiques » sont parmi les plus performants mais leur nombre reste limitĂ©. Comme le rappelle la loi d’Augustine [53], si nous restons sur les mĂȘmes logiques de recherche permanente d’amĂ©lioration des capacitĂ©s du moment sur un modĂšle d’armĂ©e complet, la contraction des formats va se poursuivre inexorablement. Il faut trouver des solutions alternatives pour obtenir de la masse, surtout dans un domaine oĂč la portĂ©e de dĂ©tection d’un vecteur restera faible au regard de l’espace d’opĂ©ration. Le concept de capacitĂ©s de lutte sous la mer conteneurisĂ©es et amovibles pouvant ĂȘtre utilisĂ©es depuis des plateformes navales non spĂ©cialisĂ©es bĂątiments de soutien militaires ou affrĂ©tĂ©s pourrait ĂȘtre dĂ©veloppĂ©. Une autre piste consisterait Ă  se doter de vecteurs peu onĂ©reux et accessibles en nombre, capables de dĂ©multiplier les effets au profit d’une unitĂ© navale traditionnelle mines, drones ou capteurs de fond. 35La mine navale, peu coĂ»teuse, possĂšde des atouts considĂ©rables dans une stratĂ©gie du faible au fort. Pour les organisations terroristes, c’est une arme qui garantit un maximum d’effets psychologiques et matĂ©riels. Pour les États, elle offre un moyen de dĂ©couragement et permet de disputer la maĂźtrise de la mer Ă  une flotte puissante la Chine et certains pays du Moyen-Orient l’ont compris [54]. La France, comme la plupart des pays de l’Otan met l’accent sur la lutte anti-mines mais dĂ©laisse la capacitĂ© de minage. DĂ©velopper un savoir-faire minage » longtemps nĂ©gligĂ© apparaĂźt pertinent Ă  l’heure oĂč certains pays dĂ©veloppent des stratĂ©gies de dĂ©ni d’accĂšs et des vecteurs sous-marins offensifs qu’ils pourraient projeter dans nos propres approches. La rĂ©acquisition d’une capacitĂ© de minage aĂ©roportĂ©e permettrait de complĂ©ter efficacement et Ă  moindre coĂ»t celle de nos Sous-marins nuclĂ©aire d’attaque SNA. 36La Marine nationale bĂ©nĂ©ficie dĂ©jĂ  de vĂ©hicules sous-marins tĂ©lĂ©guidĂ©s guerre des mines, Cephismer et va bientĂŽt rentrer dans l’ùre du drone sous-marin avec l’arrivĂ©e du SystĂšme de lutte anti-mines du futur Slamf [55] et la CapacitĂ© hydrographique et ocĂ©anographique du futur Chof [56]. Le dĂ©veloppement d’une nouvelle capacitĂ© requiert aujourd’hui une quinzaine d’annĂ©es. Il nous faut aller vers un modĂšle plus agile, une approche plus partenariale avec les industriels et encourager la logique de rupture sur celle du remplacement » [57] en s’appuyant davantage sur les Ă©cosystĂšmes d’innovation start-up, PME innovantes en lien avec l’Agence de l’innovation de dĂ©fense AID. La victoire de l’AzerbaĂŻdjan Ă©quipĂ© de drones dans la guerre du Haut-Karabagh illustre l’importance des innovations capacitaires de rupture. La rĂ©alisation de drones militarisĂ©s sur la base de vecteurs civils dĂ©jĂ  Ă©prouvĂ©s doit permettre de rĂ©duire les dĂ©lais et coĂ»ts de rĂ©alisation. Enfin, fĂ©dĂ©rĂ©s par la SSMUE, les membres de l’Union europĂ©enne gagneraient Ă  dĂ©velopper une excellence industrielle dans le secteur des vecteurs sous-marins, bĂ©nĂ©ficiant de l’expertise des acteurs dĂ©jĂ  prĂ©sents dans le secteur oil & gas, pose et entretien de cĂąbles sous-marins. L’item dĂ©veloppement capacitaire » de la boussole stratĂ©gique prĂ©vue d’ĂȘtre validĂ©e pendant la prĂ©sidence française du Conseil de l’UE dĂ©but 2022 apparaĂźt comme une occasion unique pour susciter une telle synergie. Le nouveau Fonds europĂ©en de dĂ©fense FED s’inscrit dans cette mĂȘme dynamique. La mise en place d’une telle politique duale favoriserait l’émergence d’une capacitĂ© hautement stratĂ©gique et Ă©conomiquement intĂ©ressante. 37Les systĂšmes fixes, duaux ou spĂ©cifiquement militaires, surtout lorsqu’ils pourront ĂȘtre installĂ©s et dĂ©placĂ©s discrĂštement par moyens sous-marins, permettront de faire peser une capacitĂ© de dĂ©couragement supplĂ©mentaire auprĂšs de compĂ©titeurs souhaitant s’approcher d’installations ou de zones sensibles. À terme, l’apport du drone permettra de crĂ©er un maillage entre les plateformes habitĂ©es et les systĂšmes fixes. Le combat collaboratif devra s’affranchir des milieux pour combiner les effets des armĂ©es concept multidomaines avec une hyperconnectivitĂ© qui reprĂ©sente un vĂ©ritable enjeu technologique pour les vecteurs sous-marins. 38Sous le dioptre de la surface des mers, le vĂ©ritable goulet d’étranglement rĂ©side dans les communications sous-marines, trĂšs perturbĂ©es par un milieu oĂč les ondes se dĂ©placent lentement et souvent de façon alĂ©atoire. Ce dĂ©fi freine pour l’heure l’intĂ©gration en rĂ©seau des sous-marins, drones et capteurs sous-marins. Des travaux en recherche et dĂ©veloppement Ă©voquent des voies intĂ©ressantes lasers Ă  diodes bleues, systĂšmes lasers [58], mais sans qu’une solution satisfaisante n’ait encore Ă©mergĂ©. Profitant de la prĂ©sence des acteurs travaillant dans le domaine sous-marin Ă  Brest, un pĂŽle d’excellence et de recherche y aurait toute sa place [59].39Les richesses matĂ©rielles comme immatĂ©rielles qui gisent ou transitent sur le fond des ocĂ©ans gĂ©nĂšrent de vrais enjeux de protection puisque ce qui n’est pas surveillĂ© est visitĂ©, ce qui est visitĂ© est pillĂ© et ce qui est pillĂ© finit toujours par ĂȘtre contestĂ© [60] ». Avec le retour des politiques de puissance et grĂące aux progrĂšs technologiques, les systĂšmes capables d’opĂ©rer dans les abysses prolifĂšrent. EmployĂ©s par des compĂ©titeurs mal intentionnĂ©s, ces dispositifs sont de nature Ă  entraver notre libertĂ© d’action et notre France possĂšde le premier domaine sous-maritime du monde suite au programme national Extension raisonnĂ©e du plateau continental Extraplac qui a permis la reconnaissance depuis 2015 de l’extension du plateau continental de Guyane, Nouvelle-CalĂ©donie, Antilles, La RĂ©union et des Terres australes et antarctiques françaises Taaf. Des discussions sont en cours pour les Ăźles Éparses, Saint-Martin, Clipperton et Ă  la dĂ©gradation du contexte stratĂ©gique, ce coup de sonde » sur les capacitĂ©s et enjeux des fonds des mers confirme que nous avons de moins en moins d’eau sous la quille » les fonds ocĂ©aniques sont bel et bien un nouvel espace stratĂ©gique qui nĂ©cessite un investissement coordonnĂ© politique, juridique, Ă©conomique, industriel et militaire. Notes [1] [2] Aujourd’hui 10 % des fonds marins sont cartographiĂ©s avec une prĂ©cision infĂ©rieure au mĂštre. Si l’Antarctique a Ă©tĂ© conquis en 1911 et l’Everest en 1953, la fosse des Mariannes, la plus profonde connue Ă  ce jour, ne fut atteinte qu’en 1960. [3] Avec une profondeur moyenne des ocĂ©ans de 4 000 m, la pression de la colonne d’eau reprĂ©sente le principal obstacle une atmosphĂšre [unitĂ© de mesure de pression] tous les 10 m de profondeur. [4] [5] [6] ProblĂ©matique similaire au domaine cyberdĂ©fense. [7] StratĂ©gie nationale relative Ă  l’exploration et Ă  l’exploitation miniĂšres des grands fonds marins approuvĂ©e en ComitĂ© interministĂ©riel de la mer du 22 octobre 2015 et StratĂ©gie nationale d’exploration et d’exploitation des ressources minĂ©rales dans les grands fonds marins bilan et orientations, pour une nouvelle dynamique, approuvĂ©e en CIMer du 22 janvier 2021 [8] [9] [10] Mise en service commerciale de la nouvelle interconnexion Ă©lectrique France-Angleterre », RTE France, 22 janvier 2021 [11] Marine nationale, Gendarmerie maritime, Affaires maritimes, Douane, etc. [12] Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft rĂ©alisent aujourd’hui 50 % des investissements des cĂąbles sous-marins exemples transatlantiques Marea financĂ© par Microsoft et Facebook, Dunant par Google, Amitie par Facebook Izambard Antoine, Facebook, Google, Amazon
 Pourquoi les gĂ©ants du Net se ruent sur les cĂąbles sous-marins », Challenges, 18 juillet 2019. [13] Rapport European Digital Sovereignity de la sociĂ©tĂ© de conseil amĂ©ricaine Olivier Wyman, octobre 2020, p. 7 [14] Bruno Lemaire, ministre de l’Économie, a annoncĂ© le 4 juin 2020 le projet Gaia-X, initiative franco-allemande devant permettre aux entreprises europĂ©ennes de bĂ©nĂ©ficier de services cloud propres MinistĂšre de l’Économie, des Finances et de la Relance, ConcrĂ©tisation du projet “GAIA-X”, une infrastructure europĂ©enne de donnĂ©es », 4 juin 2020 [15] Voir par exemple Projet Natick phase 2 Microsoft et Naval Group, un premier bilan concluant pour le datacenter immergĂ© », Naval Group, 14 septembre 2020 [16] Commission des affaires Ă©trangĂšres, Mers et ocĂ©ans, quelle stratĂ©gie pour la France ? Rapport d’information n° 2042, SĂ©nat, 19 juin 2019, p. 84 [17] Seng Chan Michael Major, Republic of Singapor Navy, The Undersea Cauldron China’s Rising Challenge to Undersea Dominance », The Submarine Review, dĂ©cembre 2018, p. 7-23, p. 15 [18] Brzozowski Alexandra, L’Otan veut protĂ©ger les cĂąbles sous-marins des attaques russes », Euractiv, 23 octobre 2020 [19] Principaux paramĂštres influençant la cĂ©lĂ©ritĂ© du son dans l’eau sont la tempĂ©rature, la salinitĂ© et la pression. [20] Le but de la stratĂ©gie est d’atteindre la dĂ©cision en crĂ©ant et en exploitant une situation entraĂźnant une dĂ©sintĂ©gration morale de l’adversaire » gĂ©nĂ©ral AndrĂ© Beaufre, Introduction Ă  la stratĂ©gie 1963. [21] AppelĂ©s SOSUS SOund SUrveillance System puis IUSS Integrated Undersea Surveillance System et RAP Reliable Acoustic Path. Cf. Sontag Sherry et Drew Christopher, Blind Man’s Bluff The Untold Story of American Submarine Espionage, Public Affairs Press, 2000. [22] [23] [24] Ou Distributed Acoustic Sensing, cf. Henno Jacques, Chut ! La fibre optique nous Ă©coute », Les Échos, 24 fĂ©vrier 2020. [25] Clark Bryan, Cropsey Seth et Walton Timothy A., Sustaining the Undersea Advantage Transforming Anti-Submarine Warfare Using Autonomous Systems », Hudson Institute, 10 septembre 2020 [26] Bahr Ulrich, Ocean Atlas 2017, Heinrich-Böll-Stiftung Schleswig-Holstein, p. 33. [27] L’AIFM a Ă©tĂ© créée pour limiter le risque de conflits, la surexploitation des ressources et l’impact sur l’environnement des exploitations. [28] ZEE 200 nautiques Ă  partir de la ligne de base de l’État cĂŽtier qui y dispose de droits souverains aux fins d’exploration et d’exploitation, de conservation et de gestion des ressources naturelles, des eaux subjacentes aux fonds marins, des fonds marins et de leur sous-sol » CNUDM. [29] [30] Les technologies spatiales font l’objet d’une reprise en main par l’industrie de l’information les applications spatiales se privatisent mĂȘme si certains États subventionnent de façon massive. [31] AprĂšs 51 ans passĂ©s par 2 350 m de fond Ă  45 km de Toulon, le sous-marin français Minerve a Ă©tĂ© retrouvĂ© par le navire Seabed Constructor de l’entreprise amĂ©ricaine Ocean Infinity, aprĂšs des recherches vaines du navire ocĂ©anographique de la Marine nationale Pourquoi Pas et d’un navire de l’Ifremer. [32] La PLAN People’s Liberation Army Navy est la deuxiĂšme marine mondiale en tonnage avec 350 unitĂ©s Flotte de combat 2020. [33] Sunak Rishi, Undersea Cables, Indispensable Insecure, Policy Exchange, dĂ©cembre 2018, p. 10. [34] CNUDM, op. cit., article 143. [35] CapacitĂ©s de surveillance et renseignement en 2021, guerre Ă©lectronique, lutte anti-mines, ASM et antinavire en 2023. [36] MacAskill Ewen, Russia could cut off Internet to Nato Countries, British Military Chief warns », The Guardian, 14 dĂ©cembre 2017 [37] Corbett Julian, Some Principles of Maritime Strategy 1911. [38] Qualification donnĂ©e en 1970 par la rĂ©solution 2749 de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nation unies pour la haute mer, article 136 de la CNUDM pour la Zone. [39] [40] Concept dĂ©clinĂ© pour la premiĂšre fois face Ă  la piraterie maritime dans le golfe de GuinĂ©e, zone dĂ©clarĂ©e premiĂšre zone d’intĂ©rĂȘt europĂ©en le 25 janvier 2021 par les chefs de la diplomatie de l’Union. [41] Commission de la dĂ©fense nationale et des forces armĂ©es, Évolution de la conflictualitĂ© dans le monde Rapport d’information n° 3283, septembre 2020, AssemblĂ©e nationale [42] StratĂ©gie maritime nationale pour la mer et les ocĂ©ans Livre bleu de 2009, StratĂ©gie nationale de sĂ»retĂ© des espaces maritimes du 22 octobre 2015 rĂ©visĂ©e le 10 dĂ©cembre 2019, StratĂ©gie nationale d’exploration et d’exploitation des ressources minĂ©rales dans les grands fonds marins du 22 octobre 2015 actualisĂ©e en janvier 2021, StratĂ©gie nationale pour la mer et le littoral de fĂ©vrier 2017 ; toutes sous l’autoritĂ© du Premier ministre via le ComitĂ© interministĂ©riel de la mer CIMer. Le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la mer en assure la prĂ©paration et veille Ă  l’exĂ©cution des dĂ©cisions prises. [43] Rachat en 2015, par l’entreprise finlandaise Nokia, d’Alcatel dont sa filiale Alcatel Submarine Networks est le numĂ©ro un mondial en matiĂšre de production, installation et maintenance des cĂąbles sous-marins. [44] StratĂ©gie nationale d’exploration et d’exploitation des ressources minĂ©rales dans les grands fonds marins, op. cit. [45] Sur critĂšre cinĂ©matique ou visuel, tirant parti de la couverture satellite croissante qui Ă  terme ne permettra plus de se dissimuler Ă  la surface de la mer. [46] Cellule plongĂ©e humaine et intervention sous la mer. [47] Service hydrographique et ocĂ©anographique de la Marine, Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, et DĂ©partement des recherches archĂ©ologiques subaquatiques et sous-marines. [48] [49] La Marine nationale ne dispose aujourd’hui d’aucun moyen pour descendre Ă  plus de 2 000 m alors que le golfe de Gascogne dĂ©passe par endroits 4 500 m. [50] Lutte ASM, lutte contre les mines, lutte anti-torpilles, mise en Ɠuvre des commandos marine depuis des unitĂ©s navales frĂ©gates, sous-marins. [51] GAS Groupe d’anticipation stratĂ©gique ; et GOSM Groupe d’orientation stratĂ©gique militaire. [52] Exemples vecteur filoguidĂ© dotĂ© d’un bras articulĂ©, vecteur acoustique pouvant s’aimanter sur une coque de sous-marin le rendant indiscret et donc contraint d’abandonner sa mission. [53] Du nom d’un ancien secrĂ©taire de l’US Army si les mĂ©thodes du Pentagone ne changent pas, le budget 2050 servira Ă  acheter un seul avion tactique, il sera confiĂ© 3 jours par semaine Ă  l’US Air Force, 3 jours Ă  la Navy et le septiĂšme au Marine Corps » Norman Augustine, 1978. [54] La Chine possĂšderait plus de 50 000 mines de 30 modĂšles diffĂ©rents dont des mines-torpilles. [55] Programme d’armement basĂ© sur des drones dotĂ©s de sonars et des robots pour l’identification et la neutralisation des mines. Ce systĂšme remplacera les chasseurs de mines, les bĂątiments remorqueurs de sonars en Ă©largissant le domaine d’opĂ©ration de 80 m Ă  300 m de profondeur. [56] Dont des drones de surface et sous-marins dĂ©ployĂ©s depuis des navires porteurs. [57] [58] Henrotin Joseph, La guerre sous-marine en pleine mutation enjeux technologiques et capacitaires », Areion 24 news, 9 septembre 2020 [59] Écoles ENSTA Bretagne, École navale, industriels Naval Group, Thales, ECA, IXBlue, Orange marine, Sercel, institutionnels Marine nationale, Shom, Ifremer. [60]

TP2- Le relief des fonds ocĂ©aniques LycĂ©e Brizeux - 2004 TP2 - Le relief des fonds ocĂ©aniques 1. Calculer une distance au sol Ă  partir d’un angle (portion de la circonfĂ©rence terrestre) le long d’un mĂ©ridien ou le long d’un parallĂšle.

AprĂšs un permis pour les nodules polymĂ©talliques, la France vient d'obtenir un permis d'exploration de sulfure polymĂ©talliques le long de la dorsale mĂ©dio-atlantique. La course vers l'exploitation des ressources des grands fonds semble France dispose dĂ©sormais d'un permis d'exploration de sulfures polymĂ©talliques dans les grands fonds marins. L'Ifremer, Ă  la demande du gouvernement, a dĂ©posĂ© en mai dernier une demande de permis minier "sulfures" auprĂšs du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'AutoritĂ© internationale des fonds marins. L'institution vient de donner son accord pour une zone situĂ©e Ă  m de profondeur, le long de la dorsale volcanique mĂ©dio-atlantique. L'intĂ©rĂȘt de ce permis ? Les sulfures hydrothermaux s'avĂšrent riches...Article publiĂ© le 01 aoĂ»t 2012
desĂ©curisation des activitĂ©s dans les zones littorales et les ZEE (15). Les puissances se livrent donc Ă  une sourde compĂ©tition et mĂšnent diverses opĂ©rations de, vers et Ă  partir des sols et des sous-sols marins. Ces actions dĂ©ïŹnissent les contours de la guerre des fonds marins (16) Ă  venir. TRIBUNE (10) « L’exploitation du L’importance de la mer et son rĂŽle fondamental C’est par la mer que circulent, depuis des millĂ©naires, les Hommes, les idĂ©es et les marchandises; C’est en lien avec la mer que se sont faites l’essentiel des innovations ayant bouleversĂ© les sociĂ©tĂ©s humaines; C’est par et grĂące Ă  la mer que surgissent ou dĂ©clinent les superpuissances La production Ă©conomique mondiale devrait doubler d’ici Ă  2035, portĂ©e par le rattrapage des pays Ă  haut revenu par les pays Ă©mergents. Les gisements terrestres s’épuisant, pour alimenter la consommation, l’habitat et la production, il faudra trouver de nouvelles ressources. Les mines du futur seront situĂ©es au fond des ocĂ©ans et des mers. Exploitation miniĂšre des fonds marins de quoi s’agit-il ? L’exploitation miniĂšre des fonds marins ou Deep Sea Mining DSM dĂ©signe les procĂ©dĂ©s d’extraction des ressources minĂ©rales situĂ©es Ă  plus de 200-300 mĂštres de profondeur en milieu ocĂ©anique. Les planchers ocĂ©aniques contiennent en grande quantitĂ© les mĂ©taux dont les gisements s’épuisent Ă  terre. On les trouve dans quatre types d’environnements 1. Les nodules polymĂ©talliques Les nodules polymĂ©talliques sont des formations rocheuses de taille variable entre 5 cm Ă  20 cm, prĂ©sentant une forme globalement sphĂ©rique et situĂ©es gĂ©nĂ©ralement dans les plaines abyssales entre 3000 et 6000 mĂštres de profondeur. Nodule polymĂ©tallique Portugal Source Wikimedia Commons Ces nodules se forment trĂšs lentement. Leur croissance est estimĂ©e entre 1 et 10 millimĂštres par million d’annĂ©e. Ils se crĂ©ent par prĂ©cipitation des Ă©lĂ©ments mĂ©talliques de l’eau circulant au fond des ocĂ©ans ou dans les hautes couches sĂ©dimentaires autour d’une roche ou d’un coquillage. Leur composition varie en fonction de l’endroit oĂč ils se sont formĂ©s mais ils sont gĂ©nĂ©ralement composĂ©s de manganĂšse, de silicium, de fer, de cobalt et de nickel. On peut Ă©galement y trouver parfois des quantitĂ©s infimes de terres rares lithium, thallium, molybdĂšne, tellure, etc.. 2. Les sulfures hydrothermaux ou polymĂ©talliques SMS Les sulfures hydrothermaux ou fumeurs noirs » sont situĂ©s Ă  proximitĂ© des sources hydrothermales le long des dorsales ocĂ©aniques entre 1500 et 5000 mĂštres de profondeur. Dans ces rĂ©gions, l’eau pĂ©nĂ©trant dans les couches superficielles de sĂ©diments est chauffĂ©e Ă  haute tempĂ©rature jusqu’à 400° C. Les Ă©lĂ©ments mĂ©talliques prĂ©sents dans ces sĂ©diments s’y dissolvent. L’eau chaude remonte ensuite rapidement vers le plancher ocĂ©anique oĂč l’eau est Ă  environ 2° C. Au contact de l’eau froide, les Ă©lĂ©ments mĂ©talliques se prĂ©cipitent pour former des accrĂ©tions minĂ©rales ayant la forme de cheminĂ©e. Fumeur noir dans le bassin de Lau, Ăźles Tonga. Source Ifremer Au fil du temps, la zone d’accrĂ©tion peut couvrir plusieurs centaines de mĂštres de diamĂštre et contenir entre 5 Ă  17 millions de tonnes de roche minĂ©rale. Chaque zone d’accrĂ©tion est gĂ©nĂ©ralement Ă©loignĂ©e des autres de plusieurs dizaines de kilomĂštres. Le nombre de zones exploitables dans le monde est estimĂ© Ă  250. La composition en mĂ©taux de ces roches est trĂšs variable selon les sites, et dans un mĂȘme site, entre la cheminĂ©e et les roches qui l’environnent. Ces dĂ©pĂŽts contiennent de grandes quantitĂ©s de fer 20-40 % du total, de cuivre 10-20 % et de zinc 10-20 %, ainsi que des quantitĂ©s plus minimes d’argent, d’or, de cobalt, de plomb, de baryum, de cadmium, d’antimoine, de mercure, de terres rares, etc. 3. Les encroĂ»tements cobaltifĂšres CRC Les encroĂ»tement cobaltifĂšres se trouvent sur les monts sous-marins Ă  une profondeur situĂ©e entre 400 et 4000 mĂštres. Ce sont des croĂ»tes » dont l’épaisseur est trĂšs variable et contenant des Ă©lĂ©ments mĂ©talliques trĂšs variĂ©s oxyde de fer et de manganĂšse, cobalt, platine, tellure mais aussi titane, vanadium, cĂ©rium, zirconium et phosphore. EncroĂ»tement cobaltifĂšre prĂšs de Niau, archipel des Tuamotu. Source Ifremer Ils couvrent des surfaces de plusieurs km2 sur des reliefs sous-marins et des volcans immergĂ©s pour une surface estimĂ©e Ă  6,35 millions de km2, soit 1,7 % de la surface des ocĂ©ans. Leur extraction, trĂšs complexe, limite leur intĂ©rĂȘt Ă©conomique pour le moment. 4. Les couches sĂ©dimentaires. D’autres ressources sont Ă©galement prises en considĂ©ration, notamment les sĂ©diments phosphatĂ©s et mĂ©tallifĂšres qui peuvent servir d’engrais et les hydrates de mĂ©thane comme ressource Ă©nergĂ©tique. Exploitation miniĂšre sous-marine Comment ça marche ? Exploitation miniĂšre sous-marine Ă©cologie et environnement Cette frĂ©nĂ©sie d’exploration miniĂšre sous-marine se produit en l’absence de rĂ©gimes rĂ©glementaires ou de zones de conservation pour protĂ©ger les Ă©cosystĂšmes uniques et peu connus des fonds marins. De plus, les recherches scientifiques menĂ©es Ă  ce jour ne permettent pas de garantir que la santĂ© des communautĂ©s cĂŽtiĂšres et des pĂȘcheries dont dĂ©pendent les peut ĂȘtre garantie. Et La France ? La France, elle, concentre ses efforts sur les amas sulfurĂ©s. En raison de leur teneur en mĂ©taux d’intĂ©rĂȘt, il y a infiniment plus de chances sur les amas sulfurĂ©s qu’il n’y en a jamais eues sur des nodules », prĂ©cise Francis Vallat, le fondateur du Cluster maritime français, Ă©galement prĂ©sident du groupe de travail synergie Grands fonds marins. Les amas sont situĂ©s Ă  quelque 1 500 mĂštres de fond, dans les zones volcaniques oĂč l’on trouve les fumeurs noirs. Ces cheminĂ©es crachent des panaches d’eau Ă  350 °C, acide son pH n’est que de 3 ou 4 et chargĂ©e de particules mĂ©talliques qui se dĂ©posent dans un rayon de 50 kilomĂštres. À Futuna, l’Ifremer a explorĂ© la zone entre 2010 et 2013, en consortium avec Eramet et Technip. Et le rĂ©sultat des trois campagnes d’exploration est suffisamment encourageant pour qu’Eramet ait dĂ©posĂ©, au nom de sa filiale SialĂ©O, une demande de permis exclusif de recherche PER. Cette Ă©tape intermĂ©diaire entre l’exploration et l’exploitation permet l’attribution Ă  une entreprise ou Ă  un consortium, aprĂšs mise en concurrence, de l’exclusivitĂ© des droits d’exploration sur une zone, le temps de complĂ©ter ses Ă©tudes prĂ©alables avant d’envisager une entrĂ©e en exploitation. Le dossier est en attente d’instruction, les services du ministĂšre du DĂ©veloppement durable chargĂ©s des ressources miniĂšres ayant constatĂ© qu’un point du code minier n’avait pas Ă©tĂ© transposĂ© pour le territoire de Wallis et Futuna. Des savoir-faire Ă  dĂ©velopper Eramet se positionne d’ores et dĂ©jĂ  comme futur opĂ©rateur si les prochaines campagnes sont concluantes. Ce PER, s’il est accordĂ©, lui permettra de rassurer les investisseurs qu’il souhaite agrĂ©ger au consortium, que toutes les parties jugent trop resserrĂ©. Surtout financiĂšrement. Un atelier franco-allemand s’est tenu Ă  Hambourg dĂ©but mars, l’Allemagne Ă©tant trĂšs intĂ©ressĂ©e. Essayons de bĂątir l’Airbus de demain. On a un bon modĂšle, ce serait bien d’en faire un second », s’enthousiasme l’un des participants. Comme le souligne Francis Vallat [lire aussi page suivante], les entreprises françaises de la filiĂšre tireront plus de bĂ©nĂ©fices des savoir-faire qui seront dĂ©veloppĂ©s, exportables par la suite, que des ressources elles-mĂȘmes. Pour Technip – et de façon plus pondĂ©rĂ©e pour Eramet – l’enjeu n’est pas tant dans l’accĂšs aux gisements que dans le magnifique terrain de jeu que reprĂ©sente ce permis en termes de R & D. Technip qualifie en ce moment une technologie de liaison fond-surface, sur laquelle il a aussi travaillĂ© comme sous-traitant pour TransTasman avant la disqualification du permis, et sur le projet Nautilus d’exploitation des grands fonds au large de la Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e. La grande diffĂ©rence entre remonter des fluides ou du gaz et remonter des solides, c’est que c’est forcĂ©ment plus abrasif, prĂ©cise Julien DenĂšgre, responsable du dĂ©veloppement au Centre d’innovation et de technologie de Technip. Ce qui suppose la qualification de nouveaux matĂ©riaux, et la simulation de modĂšles d’écoulement. » Car il s’agit maintenant de remonter des cailloux dans de l’eau, et non plus des bulles de gaz dans de l’huile. Chez Eramet, cĂŽtĂ© R & D, on travaille notamment sur un traitement minĂ©ralurgique innovant, par flottation, pour rendre in situ le minerai compatible avec des procĂ©dĂ©s pyromĂ©tallurgiques ou autres. Le processus est encore long avant d’envisager une mise en exploitation Ă  Futuna, mais le temps de la mine est long il faut dix Ă  quinze ans pour ouvrir une mine terrestre. Cadre rĂ©glementaire et lĂ©gislatif Un vĂ©ritable code minier des fonds marins n’existe pas encore et l’extraction du sous-sol marin en est encore Ă  ses balbutiements. Depuis le 17e siĂšcle jusqu’au milieu des annĂ©es 1950, les ocĂ©ans Ă©taient rĂ©gis par le principe de la libertĂ© des mers. Ce dernier limite les droits et la juridiction d’un État sur les ocĂ©ans Ă  une Ă©troite bande cĂŽtiĂšre le long de son littoral. Entre 1970-73, l’AssemblĂ©e des Nations Unies dĂ©clare les fonds marins et leur sous-sol, situĂ©s au-delĂ  des juridictions nationales hors des ZEE, patrimoine commun de l’humanitĂ© et les place sous la gestion de l’AutoritĂ© internationale des fonds marins AIFM. Mais L’AIFM ne dispose de pouvoirs rĂ©els que depuis 1994 Ă  la suite de l’entrĂ©e en vigueur de la Convention des Nations Unies sur le droit des mers UNCLOS, ratifiĂ©e par 166 pays. LES BONNES AFFAIRES DU MOMENT ! DpmisX.
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  • zone pres du sol des fonds oceaniques