Leloup et la biche . LE LOUP ET LA BICHE. Il n’y a pas qu’un seul amour. Les fleurs bleues aiment les fossés, Les cobras sont charmés par les flûtes, Les chèvres consolent les chevaux. Parfois les chiens aiment les chats, Parfois l’été aime le vent Et les vers de terre les étoiles. Un jour le loup aimera la biche.
Le loup hurlait, vive la liberté! Elle est mon plus bel apanage Et le chien répondait j'accepte l'esclavage Pour prix de ma sécurité Le chat les écoutait, caché dans le feuillage Il leur dit à mi-voix noble loup, pauvre chien Vos façons de juger sont lourdes, Vous ne comprenez rien à rien, En un mot, vous êtes deux gourdes. Songez que moi, le chat, j'ai trouvé le moyen De garder mon indépendance, Et de vivre avec l'homme en bonne intelligence. Il me sert mes repas, il m'apporte mon lait. Si j'autorise une caresse, Je reste indifférent, lointain. Pas de bassesse, Je suis un chat, non un valet. » C'est merveilleux, pensa le loup. En somme, le serviteur du chat, c'est l'homme. » Maxime Léry, 1937. écrit par Joseph Ortega Voir tous les messages de Joseph Ortega
“Le Loup et le Chien” est une de mes fables de la Fontaine préférées. Probablement à cause de son ode à la liberté , la valeur que je place au-dessus de toutes les autres. J’ai eu beaucoup de plaisir à travailler sur l’illustration “Le Loup et le Chien” malgré le fait, comme vous aller pouvoir vous en rendre compte en regardant la vidéo de réalisation, que j’ai dû recommencer ma peinture en cours de réalisation. Comme j’en parlais dans le podcast ” La détermination “, enregistrer avec Max Maury Martineau et Morgane Perrin Roudil cliquez ici pour l’écouter les échecs sont le lot quotidien des créateurs, la motivation est un muscle qu’on travaille en se relevant après une chute. Après tout, j’ai appris qu’il faut mieux éviter d’encrer à la plume avec de l’encre acrylique bien trop liquide sur un support encore humide… Un constat qui m’a fait changer de stratégie pour recommencer mon rendu sur des bases plus sécurisées dans un second temps. Pour le style de l’illustration, je me suis inspiré du travail de l’illustrateur “Ivan Bilibine” que j’adore. Je voulais que mon illustration n’intègre aucune technique d’ombrage comme dans ses illustrations et j’ai également réutilisé son style pour dessiner la végétation. Ivan Bilibine ne dessine pas d’animaux anthropomorphiques, le style d’interprétation sur le loup et le chien est tout à fait personnel. Avant de commencer le pas-à-pas de l’illustration, je vous propose de lire la fable “Le Loup et le Chien” de Jean de la Fontaine, pour vous mettre dans l’ambiance Un Loup n’avait que les os et la peau, Tant les chiens faisaient bonne garde. Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau, Gras, poli, qui s’était fourvoyé par mégarde. L’attaquer, le mettre en quartiers, Sire Loup l’eût fait volontiers ; Mais il fallait livrer bataille, Et le Mâtin était de taille À se défendre hardiment. Le Loup donc l’aborde humblement, Entre en propos, et lui fait compliment Sur son embonpoint, qu’il admire. Il ne tiendra qu’à vous beau sire, D’être aussi gras que moi, lui repartit le Chien. Quittez les bois, vous ferez bien Vos pareils y sont misérables, Cancres, hères, et pauvres diables, Dont la condition est de mourir de faim. Car quoi ? rien d’assuré point de franche lippée ; Tout à la pointe de l’épée. Suivez-moi vous aurez un bien meilleur destin. » Le Loup reprit Que me faudra-t-il faire ? – Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens Portants bâtons, et mendiants ; Flatter ceux du logis, à son Maître complaire Moyennant quoi votre salaire Sera force reliefs de toutes les façons Os de poulets, os de pigeons, Sans parler de mainte caresse. » Le Loup déjà se forge une félicité Qui le fait pleurer de tendresse. Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé. Qu’est-ce là ? lui dit-il. – Rien. – Quoi ? rien ? – Peu de chose. – Mais encore ? – Le collier dont je suis attaché De ce que vous voyez est peut-être la cause. – Attaché ? dit le Loup vous ne courez donc pas Où vous voulez ? – Pas toujours ; mais qu’importe ? – Il importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. » Cela dit, maître Loup s’enfuit, et court encor. — Jean de La Fontaine, Fables de La Fontaine, Le Loup et le Chien, Livre I Fable V Je récite cette fable au cours de ma vidéo de Timelapse Visionnez le timelapse une vidéo accélérée réalisation de l’illustration de la fable “Le loup et le Chien” Pour les dessinateurs les plus motivés, voici un pas-à-pas détaillé de la réalisation de ma peinture, j’y aborde plusieurs techniques. Avant toutes choses, je récupère de la documentation pour créer mon illustration. De la documentation photo pour créer mes personnages et les habiller, mais également de la documentation de style en archivant plusieurs illustrations d’Ivan Bilibine pour m’en inspirer au cours de la réalisation de mon illustration. Avec l’aide de ma documentation, je fais plusieurs esquisses pour définir mes personnages et définir ma composition. Pour cette illustration j’ai choisi de faire mon croquis en numérique, c’est beaucoup plus rapide de déplacé rapidement les éléments avec l’outil informatique. J’utilise le logiciel Photoshop, mais tous les autres logiciels font parfaitement l’affaire. J’ai ensuite imprimé mon esquisse au format de mon illustration et j’ai reporté mon tracé en ligne claire, sans appuyer sur mon porte-mine. Avant de commencer l’illustration, j’ai encré mon cadre avec un feutre à pointe tubulaire et j’ai utilisé une gomme “mie de pain” roulée en boudin pour “éponger” l’excédant de critérium de ma feuille, ainsi elle restera propre durant le temps d’encrage. J’encre l’intégralité de mon illustration à la plume avec de l’encre de Chine. J’utilise un papier pour utiliser la plume après l’avoir plongé dans le pot d’encre pour éviter de créer des bulles d’encre qui peuvent faire des grosses taches. Pour apprendre à encrer, vous pouvez lire mon article dédié cliquez ici Pour rajouter un peu de texture dans la fourrure du loup, j’ai utilisé un vieux pinceau usé, trempé dans l’encre de Chine puis essuyé dans un sopalin. On appelle cette technique “le brossage à sec”. J’ai utilisé du drawing gum pour cibler le dégradé du ciel et épargner les autres éléments. Si vous voulez en savoir plus sur cette technique, lisez l’article dédié cliquez ici Pour réaliser mon dégradé, j’ai incliné mon papier de façon à faciliter la coulure de mon aquarelle, j’ai utilisé 3 teintes très diluées du jaune à l’orangé que j’ai appliqué l’une après l’autre avant qu’il n’y ait de temps de séchage. J’ai ensuite peint l’ensemble de mon illustration avec des couleurs assez saturées à l’aquarelle. J’utilise chaque mélange comme une base pour créer mes autres couleurs en les comparant. Pour le pelage et les habits du loup, j’ai créé des textures en utilisant des techniques “humides” de l’aquarelle. J’ajoutais des couleurs dans l’aquarelle encore fraichement posée pour qu’elles se diffusent. Pour affirmer mes plans détacher mon premier et mon deuxième plan et également désaturer mes couleurs rendre les couleurs moins vivent j’ai utilisé de l’encre de Chine diluée dans de l’eau pour l’appliquer en lavis sur les zones que je voulais plus sombres. J’ai appliqué un lavis avec davantage d’encre de Chine pour foncer certains éléments. J’ai dû récupérer certaines parties de l’image avec de la gouache pour réaffirmer les couleurs en saturation ou en valeur. Avec un feutre à encrage, j’ai redessiné mes contours. Voici l’illustration “Le Loup et le Chien” finalisé Comment sont pensées la composition et la narration dans mon image ? J’ai pensé ma composition pour l’oeil se pose en priorité sur le château en arrière plan. Le jeu de contraste très fort entre les deux plans met en évidence cette partie de l’image, c’est une porte ouverte sur l’horizon des personnages. L’arbre de droit en premier plan est très sombre et le mouvement de ses branches reconduise l’oeil vers la scène. Ici, il y a un jeu de contraste entre les personnages pour évoquer leur statut social. Le chien est entièrement paré de vêtements excessivement ornementés et colorés tandis que le loup est enguenillé dans des vêtements ternes et sali. Le chien a l’ascendant sur le loup et présente fièrement, de toute sa hauteur, le château lumineux. Le loup à une attitude inquisitrice et il désigne le détail qui ramène le chien à sa condition d’esclave dans un dernier temps. Le bras tendu du chien vers le château permet à l’oeuil d’être rediriger et de circuler. Pour m’aider dans mon défi, je vous encourage à me donner des noms d’artistes ou des techniques que vous aimeriez me voir utiliser sur les prochaines illustrations en commentaire ! Les meilleurs illustrateurs ont débuté un jour et leur secret est de ne jamais s’être arrêtés d’apprendre et de s’exercer ! Restez toujours actif et motivé ! À bientôt sur ! Encouragez-moi sur les réseaux sociaux !
Detemps en temps, les chiennes s'assoient et, le nez en l'air, se mettent à "chanter", le fameux "aououououhhh !!!" modulé qui effrayait tant nos ancêtres, comme ferait un choeur de loups, évoquant immédiatement en moi les forêts du Grand Nord américain, les romans de Jack London, Croc-Blanc et tout ce qui a bercé mon enfance Le grand jeu, quoi Et cette Foxie,
Il était une fois ... un chat et son ami le perroquet. Ils se sont promis de s'inviter à dîner chacun leur tour. Le chat doit commencer. Mais il est très avare. Il ne met sur la table qu'un peu de lait, un petit morceau de poisson et un biscuit. Le perroquet est bien trop poli pour se plaindre, mais .. il n'est pas très content ! Et quand c'est son tour d'inviter le chat, il fait rôtir un grand morceau de veau, cueille une corbeille de fruits, remplit une théière de thé et, mieux encore, il fait cuire toute une quantité de gâteaux, de jolis petits gâteaux ronds et croustillants. Il y en a cinq cents ! plein la corbeille à lessive. Il en met 498 devant le chat et n'en garde que 2 pour lui-même. Le chat mange le rôti, boit le thé, mange les fruits, puis il s'attaque à la pile de gâteaux. Il les mange tous ! tous les 498 !! Puis il se tourne vers le perroquet et lui dit J'ai faim, n'as-tu rien d'autre à manger ? J'ai encore mes 2 gâteaux, répond le perroquet si étonné de le voir faire qu'il n'a même pas pensé à les manger. Prends les si tu veux ! Le chat mange les deux gâteaux, se léche les babines, et .. J'ai encore faim ! N'as-tu vraiment rien d'autre à manger ? Vraiment ! se fâche le perroquet, je ne vois rien de plus, à moins que tu ne me manges moi aussi. A peine a-t-il fini de parler que le chat se léche les babines, ouvre la bouche et .. slip, slop, gobe, gobé ! dans son gosier passe le perroquet. Une vieille femme qui les a servis, est très choquée par la conduite du chat Comment as-tu pu manger ton ami le perroquet ! Perroquet ! vraiment ? dit le chat. Qu'est-ce que c'est qu'un perroquet, pour moi ? J'ai encore faim et j'ai bien envie de te manger aussi ! et .. slip, slop, gobe, gobé ! dans son gosier passe la vieille femme. Puis il descend dans la rue, en se rengorgeant, bien qu'il n'y ait vraiment pas de quoi ! Il rencontre un homme qui conduit un âne et qui lui dit gentiment Passe de côté, Minet, je suis pressé et mon âne pourrait bien te marcher dessus. Ane, vraiment ? dit le chat. Qu'est ce que c'est qu'un âne pour moi ? J'ai mangé 500 gâteaux, j'ai mangé mon ami le perroquet, j'ai mangé une vieille femme, pourquoi est-ce que je ne mangerai pas aussi un bonhomme et son âne ? et .. slip, slop, gobe, gobé ! le bonhomme et son âne passent dans le gosier du chat. Puis il continue son chemin, en se rengorgeant encore plus. Un peu plus loin, il rencontre la noce du roi. Le roi marche en avant, avec des habits neufs, tenant sa nouvelle épouse par la main, et derrière lui viennent ses soldats, puis une quantité d'éléphants alignés deux par deux. Le roi est de très bonne humeur, puisqu'il vient de se marier, et il dit au chat Passe de ce côté, Minet, mes éléphants pourraient bien t'écraser ! Eléphants, vraiment ? dit le chat en se redressant. J'ai mangé 500 gâteaux, j'ai mangé mon ami le perroquet, j'ai mangé une vieille femme, j'ai mangé un bonhomme et son âne. Pourquoi est-ce que je ne mangerai pas un misérable roi et sa suite ? et .. slip, slop, gobe, gobé ! le roi, la reine, tous ses soldats et tous les éléphants passent dans le gosier du chat. Puis il continue son chemin, mais pas trop vite .. c'est qu'il a beaucoup trop mangé ! Mais un peu plus loin, il rencontre deux crabes tourteaux, trottant de côté aussi vite qu'ils le peuvent. Passe de l'autre côté, Minet ! lui crient-ils. Hooo !! s'écrie le chat d'une voix terrible ! J'ai mangé 500 gâteaux, j'ai mangé mon ami le perroquet, j'ai mangé une vieille femme, j'ai mangé un bonhomme et son âne, j'ai mangé le roi, la reine, tous ses soldats et tous ses éléphants .. Je vais vous manger aussi ! et .. slip, slop, gobe, gobé, les deux crabes tourteaux passent dans le gosier du chat. Quand les deux crabes arrivent tout en bas, dans le ventre du chat, ils regardent autour d'eux. Il fait très noir, mais au bout d'un moment .. Ils peuvent voir le pauvre roi assis par terre dans un coin, sa reine dans ses bras, parce qu'elle s'est évanouie. Près de lui, les soldats, se marchant sur les pieds, puis les éléphants qui essayent de s'aligner deux par deux, mais ils ne le peuvent pas, parce qu'il n'y a pas assez de place dans le ventre du chat ! Dans le coin opposé, se tient la vieille femme et, à ses côtés, le bonhomme et son âne. Et dans le troisième coin, il y a une grande pile de gâteaux et, tout en haut, .. le perroquet ! Alors les deux crabes tourteaux se mettent à l'ouvrage .. Snip, snap, snip, snap, avec leurs pinces, ils commencent à faire un petit trou dans le côté du chat, snip, snap, snip, snap, jusqu'à ce que le trou soit assez grand pour passer au travers. Alors ils peuvent sortir. Et après eux sortent le roi, portant sa reine, puis les soldats, puis les éléphants deux par deux, puis le bonhomme et son âne, puis la vieille femme et enfin le perroquet tenant un gâteau dans chaque patte. Vous savez, il n'en voulait rien que deux ! Et le chat passa tout le reste de la journée à recoudre le trou dans son côté. Cela lui apprendra à être aussi glouton !! selon un Conte de l'Inde raconté à ma façon.JJJ Introduction « Cent poèmes entre chiens et loups ». Un temps de chien, un caractère de chien, une vie de chien. Attention, votre chien vous regarde ! Lisez-lui alors ces trois expressions, puis, dans le silence de vos deux présences, peut-être au coin du feu ou de la télé qui l’a remplacé – et nous fait voir le monde qui Le Cochet, le Chat et le Souriceau par Jean DE LA FONTAINE Votre navigateur ne supporte pas le lecteur mp3. par Maninred Un Souriceau tout jeune, et qui n'avait rien vu, Fut presque pris au dépourvu. Voici comme il conta l'aventure à sa mère J'avais franchi les Monts qui bornent cet Etat, Et trottais comme un jeune Rat Qui cherche à se donner carrière, Lorsque deux animaux m'ont arrêté les yeux L'un doux, bénin et gracieux, Et l'autre turbulent, et plein d'inquiétude. Il a la voix perçante et rude, Sur la tête un morceau de chair, Une sorte de bras dont il s'élève en l'air Comme pour prendre sa volée, La queue en panache étalée. Or c'était un Cochet dont notre Souriceau Fit à sa mère le tableau, Comme d'un animal venu de l'Amérique. Il se battait, dit-il, les flancs avec ses bras, Faisant tel bruit et tel fracas, Que moi, qui grâce aux Dieux, de courage me pique, En ai pris la fuite de peur, Le maudissant de très bon coeur. Sans lui j'aurais fait connaissance Avec cet animal qui m'a semblé si doux. Il est velouté comme nous, Marqueté, longue queue, une humble contenance ; Un modeste regard, et pourtant l'oeil luisant Je le crois fort sympathisant Avec Messieurs les Rats ; car il a des oreilles En figure aux nôtres pareilles. Je l'allais aborder, quand d'un son plein d'éclat L'autre m'a fait prendre la fuite. - Mon fils, dit la Souris, ce doucet est un Chat, Qui sous son minois hypocrite Contre toute ta parenté D'un malin vouloir est porté. L'autre animal tout au contraire Bien éloigné de nous mal faire, Servira quelque jour peut-être à nos repas. Quant au Chat, c'est sur nous qu'il fonde sa cuisine. Garde-toi, tant que tu vivras, De juger des gens sur la mine. Poème posté le 06/03/18 par Maninred Poète Interprète Lechat les écoutait, caché dans le feuillage Il leur dit à mi-voix: « noble loup, pauvre chien Vos façons de juger sont lourdes, Vous ne comprenez rien à rien, En un mot, vous êtes deux gourdes. Songez que moi, le chat, j'ai trouvé le moyen De garder mon indépendance, Et de vivre avec l'homme en bonne intelligence. Il me sert mes
L'histoire Le hérisson s'était associé avec le chacal pour cultiver. Des nomades s'installèrent un jour sur leurs terres. Quand le chacal et le hérisson s'en furent visiter leurs champs, ils y trouvèrent des chèvres broutant leur grain en herbe. Amis, dirent-ils aux étrangers, vous nous portez tort ! Si Dieu vous guide dans la bonne voie, décampez de nos champs !— Nous n'en partirons pas ! » grande fut alors l'inquiétude de nos deux chacal dit un jour au hérisson Tirons au sort celui de nous deux qu'il désignera montera sur l'autre et nous irons razzier les chèvres des nomades ! »Le hérisson répondit Mets ta confiance en Dieu ! » Et ils tirèrent à la courte sort désigna le hérisson qui fut ainsi choisi comme monture. Le chacal lui jeta la selle sur le dos, mais ne sut comment s'y prendre pour monter car elle arrivait jusqu'à hérisson l'interpella Qu'as-tu à vouloir monter sur moi, lui dit-il, je suis si petit, si court. C'est sur toi que la selle ira tu es grand et long !— Si c'est là ton désir, mets-la-moi. »La selle était à la taille du chacal, le hérisson mit le pied dans l'étrier et s'écria Je sais me servir de l'éperon ! »Et prenant la bride en main, le hérisson monté sur le chacal s'en fut chasser les chèvres de leurs champs. Levant la tête, les nomades virent le hérisson à califourchon sur le chacal. Ils appelèrent les lévriers qui les prirent en chacal, effrayé, dit au hérisson Oncle Mhand ! Je t'en prie, lâche la bride, que je me sauve plus vite ; je sens les lévriers sur moi ! »Le hérisson, serrant plus fortement la bride, lui répondit Tranquillise-toi ; cette journée ne se passera pas sans toi ! »Ils allaient ainsi quand ils atteignirent une rivière ; le chacal la franchit mais le hérisson tomba sur place. Il alla alors se cacher sous une bouse de vache, tandis que le chacal disparaissait au ce temps, les gens du douar célébraient un mariage. Les femmes qui étaient allées chercher du combustible trouvèrent l'oncle Mhand caché sous une bouse. Une vieille le ramassa Ô notre ennemi, lui dit-elle, c'est Dieu qui t'a fait prendre ! » Elle le porta aux gens du douar. Nous sommes occupés, lui dirent-ils ; il n'y a que toi pour le garder ! »Elle lui passa un collier et l'attacha au poteau de la tente, puis alla s'asseoir devant lui. Le hérisson fit semblant de pleurer. Qu'as-tu, Mhand, lui dit-elle, quelle peine t'ai-je faite ?— Ce qui m'attriste, c'est que tu restes là à surveiller un paquet d'épines pendant que les hommes et les femmes du douar sont à la noce, en train de manger et de boire ! » Là-dessus, la vieille se leva et s'en fut, elle aussi, prendre sa part du festin, laissant le lévrier pour surveiller le hérisson jusqu'à son retour. Le lévrier, accroupi devant le hérisson, l'écoutait parler Dieu t'a frappé, toi aussi, de sa malédiction, misérable. Tes frères se rassasient d'os et de couscous pendant que tu es là à me garder ! Me prends-tu pour une saucisse de l'Aïd-el-Kebir ? Vois donc ce que tu surveilles des épines ! »Et ce disant, il lui montrait ses piquants. Le lévrier se dressa et alla dire à la vieille Viens et cherche un autre pour te garder la pelote d'épines ; moi aussi, je veux manger ma part de la fête ! » La vieille revint vers le hérisson. En la voyant, il se remit à pleurer. Qu'as-tu, Mhand ? » lui dit-elle. —J'ai peur que tu me mettes dans le cruchon au bendaq et que, suspendu là-haut, tu me tues pour être débarrassée de moi.— Par ta mère, vaurien, c'est bien ce qui va t'arriver ! »Elle le plaça dans le cruchon qu'elle suspendit à la tente. Le hérisson se mit alors à manger jusqu'à satiété et, quand la vieille vint pour le voir, elle le trouva les pattes en l'air. Croyant qu'il était mort, elle étendit une nippe à terre, s'y allongea et s' le hérisson se leva, coupa sa corde et s'enfuit. , Contes Berbères, ill. Delphine Bodet, Circonflexe Découvrir Le lévrier berbèreLe lévrier berbère est aussi nommé Sloughi. Il est utilisé pour la chasse et la garde au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Libye. Très intelligent, ce chien est aussi très rapide il a un instinct de chasseur, et beaucoup d' race a des origines très anciennes ; ses ancêtres sont peut-être les lévriers de l'Égypte antique ! L'allure de ce chien fascinait les chefs berbères qui l'adoptèrent comme compagnon de reconnaît le Sloughi à sa tête fine et allongée, à ses oreilles tombantes et à son regard triste. Comme les autres lévriers, il est fidèle et très attaché à son maître. Le jeu Écouter l'histoire Le hérisson s'était associé avec le chacal pour cultiver. Des nomades s'installèrent un jour sur leurs terres. Quand le chacal et le hérisson s'en furent visiter leurs champs, ils y trouvèrent des chèvres broutant leur grain en herbe. Amis, dirent-ils aux étrangers, vous nous portez tort ! Si Dieu vous guide dans la bonne voie, décampez de nos champs !— Nous n'en partirons pas ! » grande fut alors l'inquiétude de nos deux chacal dit un jour au hérisson Tirons au sort celui de nous deux qu'il désignera montera sur l'autre et nous irons razzier les chèvres des nomades ! »Le hérisson répondit Mets ta confiance en Dieu ! » Et ils tirèrent à la courte sort désigna le hérisson qui fut ainsi choisi comme monture. Le chacal lui jeta la selle sur le dos, mais ne sut comment s'y prendre pour monter car elle arrivait jusqu'à hérisson l'interpella Qu'as-tu à vouloir monter sur moi, lui dit-il, je suis si petit, si court. C'est sur toi que la selle ira tu es grand et long !— Si c'est là ton désir, mets-la-moi. »La selle était à la taille du chacal, le hérisson mit le pied dans l'étrier et s'écria Je sais me servir de l'éperon ! »Et prenant la bride en main, le hérisson monté sur le chacal s'en fut chasser les chèvres de leurs champs. Levant la tête, les nomades virent le hérisson à califourchon sur le chacal. Ils appelèrent les lévriers qui les prirent en chacal, effrayé, dit au hérisson Oncle Mhand ! Je t'en prie, lâche la bride, que je me sauve plus vite ; je sens les lévriers sur moi ! »Le hérisson, serrant plus fortement la bride, lui répondit Tranquillise-toi ; cette journée ne se passera pas sans toi ! »Ils allaient ainsi quand ils atteignirent une rivière ; le chacal la franchit mais le hérisson tomba sur place. Il alla alors se cacher sous une bouse de vache, tandis que le chacal disparaissait au ce temps, les gens du douar célébraient un mariage. Les femmes qui étaient allées chercher du combustible trouvèrent l'oncle Mhand caché sous une bouse. Une vieille le ramassa Ô notre ennemi, lui dit-elle, c'est Dieu qui t'a fait prendre ! » Elle le porta aux gens du douar. Nous sommes occupés, lui dirent-ils ; il n'y a que toi pour le garder ! »Elle lui passa un collier et l'attacha au poteau de la tente, puis alla s'asseoir devant lui. Le hérisson fit semblant de pleurer. Qu'as-tu, Mhand, lui dit-elle, quelle peine t'ai-je faite ?— Ce qui m'attriste, c'est que tu restes là à surveiller un paquet d'épines pendant que les hommes et les femmes du douar sont à la noce, en train de manger et de boire ! » Là-dessus, la vieille se leva et s'en fut, elle aussi, prendre sa part du festin, laissant le lévrier pour surveiller le hérisson jusqu'à son retour. Le lévrier, accroupi devant le hérisson, l'écoutait parler Dieu t'a frappé, toi aussi, de sa malédiction, misérable. Tes frères se rassasient d'os et de couscous pendant que tu es là à me garder ! Me prends-tu pour une saucisse de l'Aïd-el-Kebir ? Vois donc ce que tu surveilles des épines ! »Et ce disant, il lui montrait ses piquants. Le lévrier se dressa et alla dire à la vieille Viens et cherche un autre pour te garder la pelote d'épines ; moi aussi, je veux manger ma part de la fête ! » La vieille revint vers le hérisson. En la voyant, il se remit à pleurer. Qu'as-tu, Mhand ? » lui dit-elle. —J'ai peur que tu me mettes dans le cruchon au bendaq et que, suspendu là-haut, tu me tues pour être débarrassée de moi.— Par ta mère, vaurien, c'est bien ce qui va t'arriver ! »Elle le plaça dans le cruchon qu'elle suspendit à la tente. Le hérisson se mit alors à manger jusqu'à satiété et, quand la vieille vint pour le voir, elle le trouva les pattes en l'air. Croyant qu'il était mort, elle étendit une nippe à terre, s'y allongea et s' le hérisson se leva, coupa sa corde et s'enfuit.
Etle Mâtin était de taille A se défendre hardiment. Le Loup donc l'aborde humblement, Entre en propos, et lui fait compliment Sur son embonpoint, qu'il admire. « Il ne tiendra qu’à vous beau sire, D’être aussi gras que moi, lui repartit le Chien. Quittez les Vous êtes ici > Textes > Poèmes > Le Loup et le Chien Un Loup n'avait que les os et la peau, Tant les chiens faisaient bonne garde. Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau, Gras, poli, qui s'était fourvoyé par mégarde. L'attaquer, le mettre en quartiers, Sire Loup l'eût fait volontiers ; Mais il fallait livrer bataille, Et le Mâtin était de taille A se défendre hardiment. Le Loup donc l'aborde humblement, Entre en propos, et lui fait compliment Sur son embonpoint, qu'il admire. Il ne tiendra qu'à vous beau sire, D'être aussi gras que moi, lui repartit le Chien. Quittez les bois, vous ferez bien Vos pareils y sont misérables, Cancres, hères, et pauvres diables, Dont la condition est de mourir de faim. Car quoi ? rien d'assuré point de franche lippée Tout à la pointe de l'épée. Suivez-moi vous aurez un bien meilleur destin. » Le Loup reprit Que me faudra-t-il faire ? - Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens Portant bâtons, et mendiants ; Flatter ceux du logis, à son Maître complaire Moyennant quoi votre salaire Sera force reliefs de toutes les façons Os de poulets, os de pigeons, Sans parler de mainte caresse. » Le Loup déjà se forge une félicité Qui le fait pleurer de tendresse. Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé. Qu'est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ? rien ? - Peu de chose. - Mais encor ? - Le collier dont je suis attaché De ce que vous voyez est peut-être la cause. - Attaché ? dit le Loup vous ne courez donc pas Où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu'importe ? - Il importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. » Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor. Jean de La Fontaine Livre premier, fable V Partager À voir également Le Loup et la Cigogne Le Cochon, la Chèvre et le Mouton Le Pot de terre et le Pot de fer Le Laboureur et ses enfants xb89n.