LaFoulée Vénissiane est une épreuve de fin de saison toujours aussi populaire qui a su attirer malgré la forte concurrence constatée ce week-end (dans le Beaujolais et à Miribel-Jonage) des fidèles mais aussi des coureuses et coureurs de toute la France. Venu(e)s pour décrocher une qualif aux « France » ou simplement battre leur meilleur temps perso, ils ont
Ode aux Cabinets ! Malgré l'humour et la vertu Il faut ici, montrer son cul. Malgré la haine et la fierté Il faut ici, se défroquer. Malgré l'amour et la tendresse Il faut ici, montrer ses fesses. Poussez ! les constipés Le temps ici, n'est pas compté. Venez ! foules empressées Soulagez là, votre diarrhée. Car en ces lieux souvent chéris Même le papier y est fourni. Qu'on y pète ou qu'on y rote Tout est permis au sein des chiottes. Graine de vérole ou de morpion N'oubliez pas de vous laver le fion. De ces WC tant usités Préservez donc l'intégrité. Lire la suite >
746.2 (834.4) Adamson fut le premier-né de la race violette sur Urantia, suivi d’une sœur puis d’Èveson, le deuxième fils d’Adam et d’Ève. Avant le départ des Melchizédeks, Ève était mère de cinq enfants, trois fils et deux filles. Les deux suivants furent des jumeaux. Avant sa faute, elle avait mis au monde soixante-trois
Qu'est-ce que le Cabinet Saint Paul ? A Paris, le Cabinet Saint Paul regroupe des professionnels de la santé, sexologues et conseillers conjugaux. Marie-Noel et Olivier Florant, Michel des RoseauxMarie-Noël et Olivier Florant, sexologues et conseillers conjugauxMichel des Roseaux, médecin Olivier Florant, sexologue et conseiller conjugal, théologien et consultant pour le Cler Amour et Famille. A publié aux Presses de la Renaissance "Ne Gâchez pas votre plaisir, il est sacré" utilisé par plusieurs milliers de couples qui souhaitent creuser le sens qu'ils donnent à leur Mars 2011, avec Olivier Florant, j'ai crée le Cabinet Saint Paul de LilleNous sommes deux psychologues diplômés de l'école des psychologues particiens de l'institut catholique de Paris. Olivier Florant pouvant recevoir exeptionnellement pour des consultations de conseil conjugal. Il reçoit principalement à Paris.Les deux associés du Cabinet de Lille reçoivent indépendemment sur rendez-vous Vianney Caulliez et moi-même Servane plus de ma formation initiale, je suis formée en premier cycle de Logothérapie troisième école viennoise de psychologie et de psychothérapieLa Logothérapie face aux besoins de notre époque La frustration existentielle ou vide existentiel», comme l’appelle Viktor Frankl, est sans doute à notre époque une des causes de nombreuses souffrances. Ainsi, certaines épreuves à traverser peuvent être considérées comme une crise où le sens de la vie n’est plus perçu. Qui d’entre nous ne s’est pas un jour posé la question du pourquoi » pour lui-même ou pour un proche ? Deuils, divorces, maladie chroniques, homosexualité déclarée au sein d’un couple… Exemple aussi de celui qui s’égare dans des voies sans issue qui sont autant de névroses, ou celui qui cherche une échappée dans l’alcool ou la drogue, et qui sans aucun doute a laissé se perdre quelque chose du sens et de l’intelligence qu’il pouvait avoir de sa vie. L’homme qui souffre aujourd’hui n’est pas nécessairement pauvre, âgé, malade ou abandonné. Il peut vivre dans de bonnes conditions extérieures, mais il souffre de non-sens ».L’approche de la Logothérapie, développée par Viktor Frankl dans les années 30, s’intéresse à cette recherche essentielle en l’homme. La Logothérapie est une psychothérapie orientée vers le sens. En grec, Logos sens.Et cette orientation sert de ressort thérapeutique. Afin de vous permettre de mieux entrer dans l’Anthropologie de la Logothérapie ainsi que sa pratique, je vous donne quelques précisions sur Viktor Frankl et son regard sur l’homme qui sous tend son Frankl 1905-1997Originaire de Vienne en Autriche, Frankl est de tradition juive, docteur en philosophie, médecin psychiatre et neurologue. Exerçant à l’hôpital de vienne, il se trouve en charge du pavillon des femmes suicidaires. Après de nombreuses études sur l’état physique et mental de ses patientes déprimées, il découvre la composante majeure capable d’empêcher le développement de la maladie ou de la favoriser par son absence ce facteur étant la personnalité spirituelle de la personne. Il est fondateur de la troisième école de vienne de psychothérapie, que l’on nomme Logothérapie. Sa précocité intellectuelle et humaine lui a permis, dés l’adolescence de correspondre avec Sigmund freud. Il a toujours eu conscience de ce qu’il devait à freud qu’il considérait comme un géant de la psychothérapie moderne. Il osait dire qu’il était un nain sur les épaules d’un géant mais étant plus haut placé, il voyait plus loin…Il a ainsi osé une analyse critique de la pensée de Freud ds son livre la psychothérapie et son image de l’homme »Pour Viktor frankl, la personne n’est pas principalement frustrée au plan sexuel comme l’avait développé Freud à son époque mais d’abord au plan existentiel. Pour rester en bonne santé psychique, l’homme a besoin d’une tension spécifique entre lui-même et un sens. Pour Frankl, il existe en l’homme une capacité d’auto transcendance cad qu’il peut se distancer par rapport à la maladie mais sans que cette transcendance ne soit uniquement comprise comme une transcendance théologique. Elle doit être comprise sur fond de conscience et d’ la seconde guerre mondiale, Frankl dû mettre ce concept en pratique dans son existence. Il passa trois années dans quatre camps de concentration et perdit toute sa famille. Il s’y est senti dépouillé de tous ses attributs humains. Dans un camps de concentration, il ne reste aux personnes que la dernière des libertés humaines la capacité dechoisir l’attitude à adopter dans les situations qu’il est obligé de vivre. Ainsi en tant que psychothérapeute, frankl se demande comment aider une personne à devenir responsable de sa vie, si désespérée que soit sa situation ? Frankl est optimiste face à la capacité de l’homme de transcender sa situation et de découvrir la voie qui va le traitement par la logothérapie vise donc à réveiller la volonté de signifiance » qui sommeille en tout homme afin de rétablir la transcendance de l’existence. La logothérapie se fonde sur trois assises -la liberté du vouloir, la volonté de signifiance et le sens de la vie. La liberté de vouloir s’oppose au déterminisme. Elle peut bien sure être restreinte face à la maladie, l’immaturité, ou la sénilité mais cela ne change rien au fait qu’elle existe. Et qu’elle demeure présente malgré les plus lourds handicaps. La volonté de signifiance veut dire que tout homme est animé par le désir et la quête d’un sens. Le sens de la vie exprime cette conviction affirmée la vie est pourvue d’un sens inaltérable. Il peut échapper à la portée de l’entendement mais se retrouve par la mobilisation des forces spirituelles. Le sens de la vie, n’est pas l’objet d’une question mais d’une réponse en prenant dans cette vie nos responsabilités. En conséquence la réponse sera fournie non par un discours mais par un agir, par des actes. La vie ne nous interpelle pas par un discours mais par des faits qui nous sont donnés et nous y répondons à notre tours pas des actes que nous posons. »Frankl en 1993J’aime cette remarque de Frankl que je redis d’ailleurs souvent à mes patients c’est la vie qui pose à l’homme ses questions. Lui, l’homme, n’a pas à interroger pourquoi », c’est lui qui, interrogé par la vie doit répondre à la vie, être responsable face à la vie. Les questions que la vie nous pose, nous ne pouvons les choisir, mais les réponses que nous leur donnons sont témoignage de notre attitude spirituelle la plus sont ces forces spirituelles dont parle la Logothérapie ? Viktor Frankl développe une conception de l’homme selon trois dimensions qui s’interpénètrent somatique, psychologique et spirituelle. Dimension somatique les phénomènes physiques liés au corps. Dimensions psychique états d’humeurs, sensibilités, pulsions, instincts, désirs, affects. Cela regroupe tout le cognitif et l’ reste t il dans le domaine spirituel ? Frankl la définit comme la dimension vraiment humaine au sens profond du terme. C’est la vie de l’esprit le nous en grec. On parle en logothérapie de dimension noétique. On y trouve, les décisions de la volonté autonome l’intentionnalité, les intérêts portés aux objets, la créativité, la religiosité, l’éthique cad la conscience morale, le sens des valeurs, l’ des postulats les plus importants de Frankl est le suivant chez tout homme, la dimension noetique ne peut jamais tomber malade » la Logothérapie s’appuie sur cette force présente en chaque concrètement ? La logothérapie a pour objectif d’aider tte personne à reconnaitre les valeurs qui l’attirent et à faire grandir en elle la conscience de sa propre dignité de personne libre et l’entretien, nous tâchons de mettre la personne en contact avec la voix de sa conscience. » la conscience est le seul miroir qui ne trompe ni ne flatte » disait christine de Suède. Si quelque chose en l’homme approche de près la vérité, c’est en nous cet organe du sens » comme le nomme Frankl. Nous cherchons ce qui, au nom de la vie, lui est demandé de faire. Et ce à la lumière de ses valeurs personnelles valeurs de vécu, valeurs d’attitudes, valeurs créatrices. et non celles du thérapeute bien surValeurs de vécu passent par l’expérience de quelque chose ou de quelqu’un. L’amour par créatrices l’homme qui fait, capacité de travailler et les valeurs qui en découlent. homo faberValeurs d’attitude les plus imp selon Frankl, valeurs qui permettent de faire face à une situation inéluctable, de se dépasser, de s’oublier vertues ? Ce qui est découvert n’est pas toujours chose facile mais c’est libérateur si la personne se reconnait être en cohérence avec elle-même. Il y a d’ailleurs un lien étroit entre le sentiment qu’un homme peut avoir de sa valeur personnelle et celui qu’il a de la valeur de la auquel la Logothérapie s’attache avant tout est de rechercher non la cause des troubles mais la meilleure façon d’y faire face. C’est dc une psychothérapie axée sur la découverte et non le dépistage. Elle cherche les forces saines qui en l’homme aspirent au logos où il retrouve son identité. L’intention paradoxale, préconisée par ex ds les situations de troubles phobiques permet l’autodistanciation, notamment par l’humour et le point fort de la Logothérapie ne réside pas dans un riche répertoire de méthodes mais plus dans l’art de l’improvisation et de créativité du thérapeute, notamment à partir du dialogue socratique, s’adaptant au caractère unique de chaque personne et la détresse unique où il se souligner aussi que derrière l’idée d’auto transcendance, le Logothérapeute cherche à développer les forces permettant à la personne de s’oublier elle même grâce à la déréflexion par exemple. L’homme est un être qui existe pour quelque chose ou pour quelqu’un. Il s’agit pour la personne de réapprendre à diriger toute l’intentionnalité de ses actes vers un bien extérieur, pour l’ »amour » afin de sortir de son conclure, je dirai que toute thérapie authentique est pour une personne similaire à un voyage une rencontre avec ses richesses et ses faiblesses -Dans ce texte je me suis largement référée des paroles d’Elisabeth Lukas, élève de Frankl,. Et directrice scientifique de l’institut d’Allemagne du Sud de Logothérapie. Vous pouvez en savoir plus sur le site
AuxEtats-Unis, des stations-services à court de carburant après le piratage d'oléoducs Le variant indien détecté dans 44 pays, les Etats-Unis appelés à
Les managers dont on se souvient sont ceux qui font preuve de courage et vont de l'avant dans les situations difficiles. istock En janvier dernier, le cabinet Mc Kinsey publiait une étude visant à recenser les caractéristiques de leadership des entreprises les plus performantes. Aucune des qualités, aussi remarquables soient-elles, ne fait référence à la notion de courage. S'il ne s'agit pas d'une compétence nommée comme telle, le courage n'est-il pas l'attitude ou le savoir-être essentiel d'un leader d'équipe en environnement compétitif et changeant? Au travers de mon expérience de management dans une société en perpétuel mouvement fusion-acquisition, croissance, innovation... et mon activité de coaching de dirigeants et entrepreneurs, j'aimerais apporter un éclairage sur cette notion de courage managérial. Un manager courageux se distingueQuel est le manager qui vous a le plus inspiré? Quel est celui que vous avez le plus aimé? Etait-ce parce qu'il avait du charisme, une bonne vision, un talent d'orateur, une écoute de vos idées, une attitude très terrain, la clarté des objectifs, une rapidité d'analyse et de prise de décision, ou peut-être un peu tout cela et même plus encore? Et ce plus, quel serait-il? Celui ou celle qui s'est distinguée à vos yeux mérite que l'on s'arrête quelques instants et qu'on nomme précisément ses qualités. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement N'a-t-il pas ou elle été capable de défendre les intérêts de l'équipe nonobstant le risque encouru de conflit? Ce manager a-t-il osé dire oui à une idée de lancement produit et fait taire des peurs intimes? Il ou elle a peut-être travaillé des nuits entières sur des demandes d'augmentation pour ses meilleurs contributeurs tout en renonçant à se servir personnellement dans le budget contraint. Face à une maison-mère américaine, il a pu justifier le report d'une restructuration avec diplomatie, fermeté, conscient aussi de ne pas être éternel dans son poste. Ces exemples illustrent quelques traits de courage managérial que nous tenterons de définir. Aller de l'avant dans toutes les situationsLe manager n'est pas un héros. Il n'est pas attendu qu'il sacrifie sa vie au profit de l'entreprise pour disparaître. Ce rappel est destiné aux quelques bourreaux de travail qui investissent tout et pour qui tout se passe bien tant que l'entreprise le leur rend bien. Pas héros, donc. Il s'agit plutôt d'être engagé dans l'entreprise, engagé auprès de ses équipes, à l'écoute des clients. Il y a la notion de "dedans" et du "pour". On peut aussi penser au courage d'entreprendre. Sortir de son bureau qui n'est pas une tour d'ivoire et monter au front, pour faire, dire la vérité, demander, agir. Le pouvoir de l'action, faire sans entraver la liberté d'initiative des équipes, assumer son périmètre de responsabilité et intervenir. Cette capacité d'entreprendre permet de conduire le changement. Aller de l'avant, mener l'aventure et ne pas préférer son confort. Dire les choses à bon escient, avec mesure, accepter d'entendre même le "pas agréable" en contrôle de ses réactions. Etre dans la vérité, ne pas dire ses quatre vérités à un supérieur ça se passe rarement bien mais dire la vérité à tous ceux à qui on rend compte, ses collaborateurs, savoir expliquer en espérant qu'ils sauront entendre. Le courage c'est aussi une forme de persévérance qui donne de la force face à l'adversité, la volonté de poursuivre en dépit d'échecs, de résultats insatisfaisants. Ce sont des qualités de résistance comme la résistance à des tentations de fuite ou d'inaction. Je me lève le matin malgré la fatigue, je contrôle ma paresse contextualisée, je résiste à la tentation de craquer. Le courage s'exprime dans le risque et l'incertitude. L'objectif à atteindre sera perçu comme supérieur à l'alternative de ne rien faire. L'enjeu vaut la prise de risque mesurée. L'équipe elle-même renforce la motivation du chef à prendre fait et cause pour elle leurs résultats, la relation de confiance, "ils en valent la peine". Le manager n'est pas un héros, il ne met pas en danger son équipe ou l'entreprise, il exerce son sens critique. Son courage est moral. Qui est-on pour manager avec courage?Le courage va avec une forme d'honnêteté et de conscience de soi. Honnêteté car il faut avoir des valeurs pour "mouiller sa chemise". Etre congruent entre ce que l'on dit et ce que l'on fait. Etre aligné aussi avec ses propres valeurs et celles prônées par l'entreprise. Une vertu masculine? Pas nécessairement si l'on admet que Marie Curie est un exemple de courage et de persévérance dans son engagement scientifique et la poursuite de ses recherches bien après le décès accidentel de son époux. Ceci suppose aussi une bonne dose de conscience de soi qui je suis, comment je fais vivre mes valeurs, à quoi mon rôle sert-il, en quoi cela est il important pour moi et pour l'organisation. On peut affirmer qu'il n'y a pas de manager courageux sans organisation qui y "encourage". L'entreprise, au travers de ses valeurs, de son recrutement, de zones de dialogue, reconnaîtra la prise d'initiative, la liberté d'expression, les confrontations de points de vue. Avec des leaders et des managers courageux, elle y gagnera en adhésion, performance collective, rétention des talents. Puissent les modèles de recrutement et les grilles d'évaluation reconnaître le courage comme une attitude clef. Puissent les "potentiels managers" rêver d'exprimer leur engagement pour servir l'entreprise et leurs équipes. Puissent les promus toujours se souvenir de cette promesse faite à eux-mêmes. Par extension, les collaborateurs d'un tel manager se verront à leur tour courageux et engagés pour leur chef d'abord, pour l'entreprise ensuite. Et si l'exemple forge la force de l'âme, alors rappelons-nous Churchill "Le succès n'est pas final, l'échec n'est pas fatal, c'est le courage de continuer qui compte" Nelson Mandela "J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre." anne-caroline-moeller Les plus lus OpinionsChroniquePar Gérald BronnerLa chronique d'Aurélien SaussayPar Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétiqueChroniqueAbnousse ShalmaniLa chronique de Christophe DonnerChristophe Donner
Auxcabinets. Malgré l’humour et la vertu Il faut montrer ici son cul Malgré la haine et la fierté Il faut ici se défroquer Malgré l’amour et la tendresse Il faut ici montrer ses fesses Poussez! Poussez! Les constipés Le temps n’est pas compté Venez! Venez! Foules empressées Soulagez la votre diarrhée Car en ces lieux souvent
par Héloïse VIMONT Cet article a été élaboré à partir de l’une des parties du master II de recherche d’Héloïse Vimont, Saint-Lazare, prison de femmes à Paris. Imaginaire carcéral et imaginaire social 1794-1932, sous la direction de M. Dominique Kalifa, Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, soutenu en 2010. Police Magazine, n°54, 6 décembre 1931 Jeanne Humbert fut condamnée à deux ans de prison et 3000 frs d’amende le 27 octobre 1921 pour cause de propagande néo-malthusienne », en vertu de la loi de 1920 réprimant la diffusion d’informations sur les méthodes contraceptives et la propagande anti-nataliste. Militante anarchiste et pacifiste, Jeanne Rigaudin était la compagne du militant anarchiste Eugène Humbert qu’elle épousa en 1924. L’un et l’autre furent à plusieurs reprises condamnés pour leurs écrits en faveur de la liberté sexuelle et le contrôle des naissances [1]. Avant d’être transférée à Fresnes [2], elle effectua sa détention préventive à Saint-Lazare. Elle a retranscrit cette expérience dans un ouvrage intitulé Le Pourrissoir [3], édité en 1932. Avant cette publication, des extraits du livre, illustrés de photographies d’Henri Manuel, furent offerts en feuilleton aux lecteurs de l’hebdomadaire Police Magazine en novembre et décembre 1931. Il s’agit là du seul ouvrage ayant pour unique objet la détention à Saint-Lazare que nous ait transmis une ancienne détenue. Jeanne Humbert offre un précieux témoignage sur “la vie clandestine” dans l’établissement, sur “l’envers du décor” et “la contre-culture carcérale” au sein d’une prison de femmes. Univers sans argent, la prison fourmille de trafics. Espace voulu de claustration et d’isolement, les contacts entre détenues y sont nombreux. Jeanne Humbert écrivait “Toute cette vie clandestine, extrèmement importante, est certainement le seul spectacle qui m’ait quelque peu amusée au cours de ma détention“. Anarchiste anticléricale et athée, elle est souvent ironique à l’égard des Soeurs gardiennes de prison, dénonçant les passes-droits et leurs compromissions. Favorable à l’eugénisme, elle se montre sévère à l’égard de certaines criminelles [4]. Jeanne Humbert vécut chez les prévenues et chez les condamnées. Elle y vit la misère de la grande majorité de ses compagnes “C’est la pauvreté qui est la pourvoyeuse des maladies, la cause de toutes les tares et de presque toutes les morts prématurées. C’est la pauvreté qui est la plaie la plus honteuse de notre humanité ; c’est la pauvreté qui peuple éternellement les prison !” La débrouille des femmes prévenues Elle y fait part au lecteur de certaines pratiques qui la surprirent Mon étonnement fut donc à son comble lorsque je constatai qu’un assez grand nombre de prévenues avaient de l’argent, fumaient, s’offraient des douceurs et lisaient » . Elle évoque même l’existence d’un important et fructueux commerce » prospérant au cœur de la prison. Les prévenues les plus aisées recevaient de leur famille de l’argent et étaient autorisées à commander leur repas au restaurant situé à proximité de la prison, repas qui leur était livré par l’intermédiaire de commissionnaires. Victor Cavier évoque lui aussi ce marché » qui permettaient à certaines d’améliorer considérablement leur quotidien Il y a toujours, devant chaque prison, un restaurant qui monopolise la clientèle des détenus. Quelquefois, le patron s’exerce à un esprit facile On est mieux ici qu’en face », affirme son enseigne. Ce qui est certain, c’est que ses prix sont plus soignés que sa cuisine. [5]. » Les autres détenues s’adressaient à ces femmes pour obtenir ce qu’elles désiraient chocolat, sucre, vin fin, champagne, fruits et bonbons par exemple. Les receleuses » revendaient ces marchandises à prix d’or. Le petit trafic … est rarement puni » précise Jeanne Humbert qui ajoute il est certain que le trafic du tabac prime tous les autres à Saint-Lazare ». Dans le cas des prostituées, il arrivait souvent que les femmes ayant réussi à conserver leurs cigarettes au Dépôt soudoient une des leurs, de préférence celle présentant l’aspect le plus repoussant, afin qu’elle cache sur elle ce précieux trésor, ainsi que des allumettes. Car une fois à Saint-Lazare, la fouilleuse » attitrée répugnait le plus souvent à explorer les linges sales et encore moins le corps d’une telle vermineuse », comme l’évoque Victor Cavier dans son reportage ». Les autres détenues pouvaient parvenir à se procurer des cigarettes par l’intermédiaire des filles de service, moins surveillées par les Sœurs que les autres détenues, de leur avocat ou de leur famille si celle-ci parvenait à transmettre de tels paquets. Police magazine, n°51, 15 novembre 1931 Heureusement qu’à l’aide de toutes les combines » qui fleurissent dans la maison, on arrive à se pourvoir de beaucoup d’objets que le règlement interdit for-mel-le-ment ! » , a écrit Jeanne Humbert. La débrouille permettait en effet aux détenues de se fournir certains objets dont elles étaient privées. Même si le fait est généralisable à l’ensemble des prisons de femmes, il relève de la plupart des écrits que les prévenues jouissaient de plus grandes libertés et d’une moindre surveillance à Saint-Lazare qu’ailleurs. Il circulait par exemple dans la prison, toujours selon l’ancienne détenue, des couteaux que les prisonnières ont pu confectionner avec des lamelles de fer provenant de leurs ceintures ou de leurs corsets et qui, lorsqu’elles ont été aiguisées sur les grosses pierres de la cour, coupent comme des rasoirs. » Cette production informelle d’objets contondants témoigne du peu de surveillance qui s’exerçait lors des heures de promenade. Outre l’aspect pratique que pouvait constituer le fait de posséder un objet tranchant nombreuses étaient celles qui cuisinaient dans leurs cellules, il représentait également une véritable menace pour les Sœurs et les autres détenues. Il semble que ce fait n’était pas ignoré puisque l’on retrouve de nombreuses évocations de rixes opposant des détenues armées de tels objets, comme c’est le cas dans le chapitre des Mystères de Paris où la prison de femmes est évoquée. Les couteaux leur servaient également pour graver des inscriptions et effectuer des dessins sur les murs peints en noir de leurs cellules. Police Magazine n°52, 22 novembre 1931 Les visiteurs cachaient parfois de menus objets dans les victuailles ou le linge qu’ils apportaient aux détenues de la poudre de riz ou de la drogue pouvaient être cachées dans les ourlets. Parfois les avocats apportaient des douceurs ou du tabac à leur cliente, ce qui était aisé car leurs entrevues n’étaient que très mollement surveillées. Emmanuel Bourcier [6] cite les propos d’une détenue On ne permet pas les journaux ici, mais, quand on a un avocat gentil, il vous les passe, au parloir, sans que personne s’en aperçoive ». Les détenues se passionnaient pour certains procès criminels qui impliquaient certaines de leurs compagnes. La militante indique comment elle apprit les aveux d’une co-détenue devant un juge d’instruction ” J’en fus informée par le compte rendu que chaque jour publiait sur cette affaire sensationnelle un journal qui circulait dans la prison et qui venait, clandestinement, de la cuisine jusqu’à moi.” Jeanne Humbert évoque le cas de la jeune aide des médecins de l’infirmerie. Elle affirme que celle-ci avait des relations sexuelles avec les praticiens en échange de cigarettes qu’elle revendait ensuite à prix d’or aux autres détenues. Le quartier des nourrices … était réputé pour sa parfaite organisation de trafic commercial », d’après l’ancienne détenue. En effet, les nourrices étaient autorisées à promener leurs enfants dans les couloirs et profitaient de l’absence des autres femmes alors au travail dans les ateliers pour subtiliser dans les cellules et autres dortoirs des vêtements ou des objets qu’elles revendent peu après à des détenues d’autres quartiers. Les enfants aussi servent de véhicules pour écouler le produit des vols ». Les visiteurs pouvaient également remettre à la détenue dans la poche du tablier de l’enfant ou dans ses chaussettes, du tabac, de l’argent ou d’autres objets interdits » . Police Magazine, n°51, 15 novembre 1931 Des communications pouvaient s’établir entre les quartiers, voire les sections, par la transmission de biftons. Ces petits messages pouvaient être cachés dans la cour où se relayaient les différents groupes de détenues pour la promenade biquotidienne ou être transmis par l’intermédiaire des femmes de service, ou par celles des malades qui vont à la visite », comme l’a constaté Jeanne Humbert. Ces services devaient généralement se monnayer puisque les prisonnières prenaient de grands risques à transmettre de la sorte des messages personnels. En effet, une peine de cachot pouvait sanctionner leur découverte. Arnould Galopin, dans son ouvrage intitulé Les Enracinées [7] en retranscrit 150, lettres saisies dans une prison dont il ne cite pas le nom et dont le contenu parfois lubrique, le plus souvent de nature amoureuse, lui permet de dénoncer l’homosexualité féminine qui avait cours dans le milieu carcéral. Ces lettres traduisaient aussi bien la colère et le désir de vengeance que l’attachement et la fidélité à une compagne rencontrée en détention. Cependant, les évocations de nature purement sexuelle sont rares dans ce corpus. Jeanne Humbert eut une correspondance épistolaire quotidienne avec une détenue politique par l’intermédiaire d’une femme de service. Elle ajoute dans son récit que la communication avec l’extérieur pouvait également s’effectuer par le biais de tels billets. Elle-même fit passer des lettres clandestinement à l’extérieur. Avant leur libération, il arrivait que des détenues cachent les lettres que leurs amies voulaient transmettre au dehors dans leur sexe » ces lettres sont roulées fortement en forme de cure-dent et enveloppées dans un morceau de mouchoir le plus fin que l’on possède. » Sœur Chrysostome avait son clan de préférées », affirme Jeanne Humbert dans son ouvrage. Il s’agissait certainement de celles respectant le mieux la discipline et semblant plus concernées que les autres par la question religieuse. S’attirer les faveurs d’une des Sœurs permettait à coup sûr de s’assurer une détention moins contraignante. C’était particulièrement le cas des prostituées et des voleuses récidivistes, car celles-ci revenaient fréquemment passer quelques jours en prison. L’Enfer des condamnées, les “jugées”. Saint-Lazare constituait vraisemblablement un véritable Enfer pour les condamnées. Beaucoup moins nombreuses que les prévenues et les prostituées, elles subissaient un traitement bien plus sévère. Elles n’avaient par exemple pas droit aux visites, ni à la réception de nourriture en provenance de l’extérieur. Elles avaient le droit de n’envoyer du courrier qu’une seule fois par semaine. Contrairement aux autres catégories de détenues qui étaient autorisées à conserver leurs vêtements, les condamnées devaient subir une véritable dépersonnalisation par le port du costume carcéral. Celui-ci se constituait d’un bonnet noir blanc pour les syphilitiques, d’un fichu à petits carreaux bleus et blancs et des sabots, voire d’une robe d’une étoffe rugueuse et brune, grossièrement taillée dans des étoffes de rebut, souvent dans de vieilles capotes de soldats », comme le précise Victor Cavier. Ce costume devait permettre d’identifier facilement les condamnées en cas de fuite, mais celui-ci n’était plus obligatoire lorsque Jeanne Humbert fut transférée dans le quartier des condamnées, en 1921. Police magazine, n°53 du 29 novembre 1931 Les conditions de détention des condamnées étaient bien plus rudes que celles des prévenues et des prostituées. Il pouvait arriver que six femmes dorment dans une pièce de trois mètres sur trois. C’est ce qui se produisit à l’arrivée de Jeanne Humbert dans le quartier des condamnées, à l’issue de son procès. Voulant la placer dans une cellule où aucun lit n’était disponible, la religieuse lui suggéra laconiquement vous dormirez sur une paillasse par terre, en attendant qu’une femme soit libérée. » La prison disposait d’environ quarante cellules-dortoirs par étage, comprenant de trois à dix-huit lits, et divisées en quartiers. La promiscuité forcée, l’entassement y étaient inévitables. De plus, comme Jeanne Humbert l’a souligné, les lits étaient pleins de vermine, et il n’y avait ni éclairage ni chauffage dans les dortoirs ». Les prévenues seules étaient autorisées à acheter des bougies à la cantine de la prison mais, de façon absurde, on ne fournissait pas les allumettes, produit interdit à l’intérieur de la prison… Tous les murs de Saint-Lazare sont infestés par une vermine aussi nombreuse que variée …, les punaises certainement détiennent le record du nombre » d’après Jeanne Humbert dans ses mémoires. Elle insiste sur la pestilence provoquée par ces insectes et les inévitables piqûres qu’elles infligeaient. Le journaliste Emmanuel Bourcier a recueilli un témoignage similaire de la part de Madame Steinheil, ancienne détenue elle aussi Je vis les murs peints en noir et suintant ; la vermine qui grouillait dans les trous, les flaques d’eau sale là où le carrelage était cassé ou absent et les grosses poutres vermoulues du plafond d’où pendaient des toiles d’araignées, grises, épaisses. … Tout était délabré, sale, et sombre ». Malgré un traitement plus sévère que lors de leur détention préventive, les condamnées à des peines de plus d’un an de prison redoutaient bien souvent leur départ vers les maisons centrales. C’était le cas par exemple pour certaines condamnées du quartier des nourrices. Celles-ci pouvaient différer leur départ en maison centrale jusqu’à ce que leur enfant ait atteint l’âge de quatre ans. À partir de cet anniversaire, ce dernier était remis à la famille ou à l’Assistance Publique et la mère partait finir sa peine dans une autre prison de femmes. Le Matin. 20 juillet 1907 L’encellulement individuel effrayait la majorité des condamnées. C’était le cas dans la prison de Fresnes. À propos de celle-ci, nous avons trouvé un article évoquant une mutinerie » causée par des détenues qui refusaient d’y être transférées. Le journaliste du Matin du 20 juillet 1907 explique qu’à partir de cinq heures du matin, des détenues ont causé un infernal tapage » Nous n’irons pas à Fresnes, répétaient-elles en chœur …. Elles étaient sept, sept furies, au verbe effroyable, au geste menaçant, échevelées, hagardes et glapissantes. Elles étaient sept femmes et en chemise. Il y en avait une surtout, une fille superbe, à la poitrine triomphante …, qui était bien, au dire des spectateurs, la plus hurlante parmi les hurleuse déchaînées. » On peut à juste titre se demander quels étaient les spectateurs » que cite le journaliste. Il est peu probable qu’il s’agissait de personnes résidant à proximité de la prison et étant capables de voir depuis chez eux ce qui pouvait se passer dans les cours, car des chemins de ronde assez larges séparaient l’établissement pénitentiaire des autres habitations du quartier. Les témoignages recueillis auprès des gardiens, chargés d’intervenir en pareil cas, ont dû permettre au journaliste de composer son article. Mais le voyeurisme émanant de ce texte et l’image érotisée de la détenue qui y est proposée traduisent peut-être davantage une reconstitution fantasmatique d’un événement dont ne sont parvenus hors de la prison que des échos sonores et des rumeurs. La croisée, carreaux brisés et châssis disloqués, n’existaient plus, et la literie dévastée, s’en était allée par morceaux, traversins, couvertures et draps, à travers les barreaux, rejoindre dans la cour les vêtements discrédités. ». Les mutines se livrèrent à ce jeu, mêlé des cris les plus épouvantables, durant quatre heures sans interruption, ce qui est la preuve d’une endurance remarquable, en même temps que le signe certain d’une vénérable vocation pour le vacarme et la dévastation. », selon les écrits du journaliste. Les mutines sont ainsi également présentées comme des furies violentes, façon de rappeler la bassesse des instincts propres aux femmes délinquantes. Le journaliste termine son article en indiquant que les condamnées finirent par monter dans la voiture cellulaire qui devait les mener à Fresnes, mais sans avoir pour autant accepté de remettre leurs vêtements. Nous pouvons penser que si cet événement fit l’objet d’un article en première page, ceci traduisait peut-être le fait que ce genre de phénomènes était suffisamment rare pour susciter la surprise des contemporains. Cependant, cette rébellion traduit la mauvaise image que pouvait avoir la prison de Fresnes auprès des condamnées qui se savaient destinées à y subir le port de la cagoule et de l’encellulement individuel, ce qui n’avait pas cours à Saint-Lazare. La prison parisienne pouvait par quelques aspects ressembler à un “paradis” par comparaison avec “l’enfer” que pouvait représenter le régime appliqué à Fresnes, mais il convient de ne pas négliger la réelle sévérité du traitement des condamnées dans la maison du 107, rue du faubourg Saint-Denis. » Limites de la discipline et contre-culture carcérale Jeanne Humbert évoque à de nombreuses reprises le peu d’autorité dont faisait preuve la plupart des Sœurs de Marie-Joseph, la Mère Supérieure mise à part puisque Sœur Perpétue était redoutée non seulement par les prisonnières mais aussi par les religieuses qu’elle rudoyait et qu’elle commandait toujours d’un ton acerbe », comme le précise l’auteur du Pourrissoir. Allons, en rangs et en silence ! Ces mots on les entend cent fois par jour…et les rangs ne sont jamais rangés » et le silence n’est jamais silencieux », se rappelle l’ancienne détenue. En effet, tous les déplacements étaient sensés s’effectuer comme dans un couvent ou un pensionnat. Dans la cour, lors de la promenade, les détenues devaient en théorie tourner en rond, deux par deux, et il leur était interdit de communiquer. Or, Jeanne Humbert a constaté que dans la cour, les femmes cousent, lisent ou bavardent …, pérambulent, jouent et courent ». Cette description ferait presque penser à celle d’une cour de récréation et met fortement en doute la rigueur imposée par les Religieuses. C’est à l’occasion d’une promenade qu’une femme élégante d’une quarantaine d’années lui confie comment son amant a assassiné et dépecé son époux. Lors de son séjour dans le quartier des prévenues, la militante a été surprise de découvrir que même dans les ateliers, les détenues étaient assez libres de leurs mouvements. C’est ce qu’elle relate en ces termes Les prévenues profitent de son éloignement la religieuse qui surveille pour rire chahuter, s’embrasser, se chatouiller et, heureuses d’oublier leur longue contrainte, font le diable à quatre ainsi que des enfants déchaînés ». Lors de la prière forcée à l’atelier, elle évoque le recueillement des Sœurs mais constate du côté des détenues, un charabia grossier, souvent obscène, qui ne laisse aucun doute sur la sincérité de leur foi ! ». Athée et particulièrement anticléricale, Jeanne Humbert, dépeint avec un certain humour et beaucoup d’ironie le travail de surveillance effectué par les Sœurs. Elle précise que si l’une d’elle avait peu d’autorité, l’atelier se faisait plus bruyant et bien moins assidu au travail. Point n’était besoin aux homosexuelles de se retirer dans le boyau des cabinets pour se livrer à leurs caresses même les plus osées. Tout se passait confortablement dans l’atelier près de l’estrade de la sœur, sans qu’elle en parût trop choquée ». Ce propos indique la grande complaisance que pouvaient avoir certaines religieuses envers les agissements des détenues. Enfin, l’ancienne prisonnière ajoute que les Sœurs étaient en quelque sorte complices des détenues puisqu’elles pouvaient tirer profit des réseaux informels Les religieuses savent parfaitement aussi que certaines détenues ont de l’argent puisqu’elles leur en donnent de la main à la main, soit pour brûler des cierges à l’occasion de leur prochain procès, soit pour acheter des fleurs qui orneront la chapelle ». Couverture de Police Magazine, n°51, 15 novembre 1931 Des femmes venaient souvent fumer des cigarettes dans les toilettes attenantes à l’atelier des prévenues, malgré l’interdiction officielle du tabac dans la prison. Ceci illustre la grande complaisance des religieuses chargées de la surveillance des ateliers envers certaines détenues. Elle rapporte cette anecdote Arrivée tout au fond du couloir, j’allais enfin pénétrer là où j’avais besoin de m’isoler. Hélas ! Quatre, cinq, six détenues peut-être – c’était plein ! – serrées en cercle autour du siège, fumaient à tour de rôle la même et unique cigarette… ». Rappelons que Périnette, témoin convoqué par Hughes Le Roux dans son enquête sur Saint-Lazare, fumait elle aussi beaucoup. L’argent structurait grandement les rapports entre les prisonnières, comme c’était également le cas dans les prisons d’hommes. Les plus aisées pouvaient obtenir une cellule individuelle et se procurer des douceurs qu’elles revendaient à leurs codétenues comme nous l’avons évoqué. Mais ce sont cependant les rapports affectifs, amoureux voire sexuels qui, semble-t-il, ont le plus influencé les relations entre les femmes incarcérées. Jeanne Humbert consacre un chapitre à L’amour à Saint-Lago », car elle fut très surprise de constater l’importance de l’homosexualité féminine au cœur de la prison. Elle raconte, à l’occasion de sa détention en tant que prévenue, avoir été témoin de démonstrations de cette nature dans la ruelle… de Lesbos », le couloir menant de l’atelier de travail aux toilettes. Cet endroit était selon elle l’endroit favori des homosexuelles. Elle rappelle y avoir vu un couple allongé sur le carrelage qui se livrait à des caresses très précises », et poursuit sa description avec un humour douteux la tribade s’était remise à… l’ouvrage et n’en perdait pas une bouchée, si j’ose dire ! ». L’ancienne détenue assure avoir même vu des religieuses épier les femmes en action par un trou creusé dans le mur. L’auteur évoque le même genre de pratiques dans les dortoirs. Elle dit avoir entendu à plusieurs reprises deux amies se mouvoir dans l’ombre, aller d’un lit à l’autre pour se rejoindre », que trahissaient les froissements de la paille et du linge, le halètement de leurs soupirs à peine contenus et la musique des baisers donnés et rendus sur leurs lèvres avides ». Ce témoignage d’une ancienne détenue est important pour comprendre de quelle manière les femmes pouvaient reproduire à Saint-Lazare un semblant de couple quand bien même la détention les privait de leur compagnon ou de leur mari. Cette déviance par rapport aux interdits du régime carcéral et à la dépersonnalisation que subissaient les femmes détenues participe bien de l’élaboration d’un système de valeurs et de rapports humains contre-culturels. Police Magazine n° 51, 15 novembre 1931 Jeanne Humbert évoque également différents graffitis qu’elle put relever lors de son séjour dans la prison de femmes en 1920 À ma sortie je descendrai Fanny-la-vache, c’est une donneuse ! », Berthe de la rue Saint Martin aime Dédette à bas les hommes ! », On le reverra à Barbès. Mon homme c’est Bébert. Il est à Fresnes. À lui mon cul, mon cœur et ma vie », a-t-elle pu lire gravé sur les murs des couloirs ou des cellules. Déclarations de vengeance meurtrière, d’amour homosexuel et de fidélité par delà les murs, ces inscriptions étaient autant de cris de désespoir et d’impuissance portés par des femmes recluses à qui l’institution niait toute individualité propre sous prétexte d’uniformiser le traitement. L’ancienne prisonnière écrit également avoir vu de nombreux dessins obscènes ». Mais, hélas, la plupart de ces dessins sont des variations sur la banane et les deux pommes », déplore-t-elle. Nous pouvons rappeler que les graffitis occupaient une place majeure dans la contre-culture carcérale qui existait à Saint-Lazare, et que leur réalisation était facilitée par la présence du coaltar recouvrant les murs de cellules et des couloirs jusqu’à mi-hauteur, sorte de peinture noire appliquée sur un mur blanc. Pour l’historienne Patricia O’Brien [8], les graffitis, comme les tatouages, devaient être vus non comme l’expression de l’infériorité biologique et de l’inadaptation sociale des criminels, mais comme une réaction à la dépersonnalisation subie dans l’institution ». Les détenues n’étaient en effet pas des individus dépourvues de réaction vis-à-vis de ce qu’on leur faisait subir et ont de tout temps participé et fait évoluer des pratiques contestataires s’exprimant avec les humbles moyens qui étaient à leur disposition. On peut expliquer la persistance et même l’universalité de la nouvelle contre-culture par la présence de plus en plus conséquente des récidivistes dans les prisons françaises » de la seconde moitié du XIXe siècle ajoute Patricia O’Brien. En effet, ces habituées » de la prison ont largement contribué à la diffusion de ces pratiques culturelles dans les prisons et dans le milieu » dont elles étaient issues. Le phénomène est comparable dans les prisons d’hommes. Individus aux itinéraires sociaux sinueux, ils ont été des acteurs majeurs de l’élaboration de codes désormais perçus comme incontournables dans l’étude du vécu carcéral. [1] Roger-Henri Guerrand et Francis Ronsin, Le sexe apprivoisé, Jeanne Humbert et la lutte pour le contrôle des naissances, Paris, Éditions de la Découverte, 1990. [2] Jeanne Humbert. Sous la cagoule. À Fresnes, prison modèle. Préface de Sébastien Faure. Dessins et croquis d’André Doubin, Paris, Éditions de Lutèce, 1934, 212 p. [3] Jeanne Humbert. Le Pourrissoir Saint-Lazare. Choses vues, entendues et vécues. Préface de Victor Margueritte, Fontenay-aux-Roses, impr. L. Bellenand, Paris, Éditions Prima, 1932, 190 p. [4] Elle décrit ainsi une femme de Saint-Lazare en partance vers une maison centrale “L’autre condamnée perpétuelle était un monstre, chargée d’une hérédité très lourde. Il eût certes mieux valu pour elle et pour la société qu’elle eut été supprimée dans l’embryon ! Seule, dans le groupe funèbre, elle paraissait parfaitement inconsciente du tragique de l’heure. jeune, sans grâce, le front bas, les cheveux plantés drus, elle faisait des mines, lançait des oeillades aux gardes en se dandinant. Avec l’aide de l’amant qu’elle avait alors, un dégénéré de son espèce, elle avait tué sa patronne, une vieille rentière de soixante ans. … Crime bestial accompli par des tarés, qui ne disparaîtront du monde que grâce à l’eugénisme, qui est la plus utile des sciences, la science de la procréation sélectionnée. Ce n’est que par elle seule que peu à peu on verra s’éteindre cette race d’irresponsables tragiques, la prison, le bagne et l’échafaud, la souffrance, la torture et la mort se sont révélés suprêmement inutiles.” Dans les dernières phrases de son ouvrage elle préconisait également l’eugénisme pour faire décroître la délinquance “Ma voix s’enfle pour exiger la sélection de la race humaine, telle au moins que l’on a jugé bon de l’établir pour la race animale, car il est certain que l’élimination des tarés, des incurables et des dégénérés, établirait l’équilibre nécessaire au maintien de l’ordre social, faciliterait l’entente fraternelle et la solidarité, et diminuerait considérablement le nombre de malfaiteurs.” [5] Victor Cavier, À Saint-Lazare, histoire d’une fille, Paris, non daté, 320 p. [6] Emmanuel Bourcier, La cage aux femmes, Paris, Éditions Baudinière, 1928, 287 p. [7] Arnould Galopin, Les enracinées lettres et dessins de détenues, Paris, Fayard, 1903, 288 p. [8] Patricia O’Brien, Correction ou châtiment, Histoire des prisons en France au XIXe siècle, Paris, PUF, 1988, 342 p.
Malgrél’humour, Wang, les travailleurs de la technologie et les experts disent que le surmenage entraîne de graves problèmes de santé mentale et physique. Les longues heures et les heures supplémentaires excessives ont été, pendant des décennies, monnaie courante dans l’industrie manufacturière du pays. Maintenant, la culture
Il arrive parfois qu'un jeu nous fasse rire sans le vouloir par des choix de game-design douteux, une phase de débogage un tantinet bâclée ou tout simplement à cause d'un doublage dans la langue de Molière tout bonnement glitchsSkyrim Un début de partie originalAaah ce bon vieux Skyrim et sa majestueuse steppe, ses dragons épiques et sa flopée de glitchs hilarants. Voir des mammouths s'envoler ou rencontrer des gardes tournoyant frénétiquement dans le vide est monnaie courante dans le jeu de Bethesda et c'est finalement aussi ça qui fait son charme. Oh le bougre est loin d'être le seul à être bourré de bugs comiques de ce genre, mais il faut dire qu'à ce petit jeu, TES V fait tout de même très CDIWand of Gamelon Que la bouse soit !Déjà mentionné dans notre dossier sur les ratés du jeu vidéo, les Zelda sortis sur le Philips CDI sont des abominations qui n'auraient jamais dû voir la lumière du jour. Dans tout ce bourbier, un élément se dégage tout de même dans deux de ces jeux leurs cinématiques animées. Comment rester de marbre devant de tels dialogues, une telle atmosphère... Non franchement, je vous le demande ?Baldur's Gate 2Baldur's Gate 2 Saleté d'ImoënRaiden Robin vous en avait déjà parlé dans son édito sur les ratés de la localisation, mais il convient tout de même d'en rajouter une petite couche tant le doublage de Baldur's Gate est culte, même si votre serviteur ne le trouve finalement pas si mauvais, remis dans le contexte de l'époque, un peu comme celui de Metal Gear Solid d'ailleurs. Plus que le texte somme toute très correct, ce sont les intonations et les voix des doubleurs qui font mouche dans la localisation du diptyque Baldur's TrapNight Trap Quel jeu d'acteurs !Bon, on va nous taxer de recycleurs, mais il s'avère que celui-ci aussi a eu droit à quelques lignes dans nos colonnes à l'occasion de notre dossier sur les ratés du jeu vidéo. Ce film est d'un nanardesque tel qu'on se demande si cela n'a tout simplement pas été prévu lors de la réalisation du métrage. Inutile de vous faire une liste longue comme le bras de ce qui peut prêter à sourire dans Night Trap, il vous suffit de mater la vidéo juste au dessus pour en avoir un aperçu.
Ladifférence trop méconnue entre l’avant mai 68 et l’après ! Tout au moins en France (Mes souvenirs concernant les autres pays se
Aux cabinets Malgré l’humour et la vertu Il faut ici montrer son cul Malgré la haine et la fierté Il faut ici se défroquer Malgré l’amour et la tendresse Il faut ici montrer ses fesses Poussez poussez les constipés Ici le temps n’est pas compté Venez !venez ! Foules empressées Soulagez votre diarrhée Car en ces lieux souvent chéris Même le papier y est fourni Soit qu’on y pète, soit qu’on y rote Tout est permis au sein des chiottes Mais ? Graine de vérole ou de morpion N’oubliez pas de vous laver l’fion De ces wc tant usités Préservez donc l’intégrité Rendons gloire à nos vespasiennes De faïence ou de porcelaine Que l’on soit riche ou bien fauché Jamais de classe dans les wc Pines de smicards ou de richards Venez tous voir mon urinoir ! Qu’ils s’appellent chiottes, goguenots, waters Tout le monde y pose son derrière On les dit turc ou bien tinettes Tout est une question de cuvette Quand celle-ci se trouve bouchées Nous voilà tous bien emmerdés Entrez entrez aux cabinets Nous raconter vos ptits secrets Savoir péter est tout un art Pour ne pas chier dans son falzar Si cet écrit vous semble idiot Torchez vous en vite au plus tôt Si au contraire il peut vous plaire Affichez le dans vos waters !!!
Reconduitemalgré la controverse, la députée des îles de la Madeleine devra continuer de distribuer les prestations liées à la COVID-19
Découvrez les palmiers rustiques Vous serez sans doute étonné de constater que bon nombre de palmiers résistent aux températures négatives. Leur silhouette élancée, le graphisme des feuilles sont des critères esthétiques appréciés dans les jardins modernes, sans parler de la note exotique qu’ils apportent. Faites votre choix ! Buddleia l’arbre aux papillons Le buddleia est un arbuste à fleurs, ornemental mais pouvant être très envahissant chez certaines variétés. La plantation, l’entretien et la taille sont des gestes qui amélioreront la floraison. Vitex plantation et entretien de l’agneau chaste Le Vitex agnus-castus, également connu sous le nom de gattilier ou encore d’agneau chaste, est un arbuste original grâce à ses feuilles aromatiques, légèrement poivrées. Le Vitex en résumé Nom latin Vitex agnus-castus Noms communs Gattilier, Agneau chaste, Gattilier commun, Arbre au poivre Famille Verbénacées Type Arbuste Port Arrondi Hauteur 3 m Largeur 3 m […] Musa basjoo le bananier japonais Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le bananier japonais ou Musa basjoo ne produit pas de bananes. Malgré tout, il s’agit d’un bananier à la silhouette intéressante, gage d’originalité dans la création d’un jardin. Cistes, fleurs de papier La famille des Cistacées regroupe une série d’arbustes et d’arbrisseaux au feuillage persistant typiquement méditerranéens. Chêne le roi des forêts Le chêne est l’un des arbres les plus courants et les plus majestueux lorsqu’il atteint de grandes tailles. L’arbre à papillons le paradis des insectes pollinisateurs L’arbre à papillons en résumé Noms latins Buddleja, Buddleia Noms communs Arbre à papillons, arbre aux papillons, lilas d’été Famille Scrophulariacées Type Arbuste Port Arrondi Hauteur 3 à 5 m en selon l’espèce Largeur 2 à 3 m Exposition Ensoleillée à mi‑ombre Sol Tout type Rusticité Excellente Croissance Rapide – Feuillage Caduc – Floraison Printanière à estivale L’arbre […] Rhapis excelsa le palmier bambou Que vous l’installiez dans votre maison, votre jardin ou dans une véranda, le Rhapis excelsa ou palmier bambou trouvera forcément sa place chez vous. Céanothes, variations en bleu Le bleu au jardin n’est pas fréquent. C’est l’un des mérites du céanothe que d’en proposer une belle palette, du bleu pâle à l’indigo.
I7Dv. 8lb27tzh6k.pages.dev/938lb27tzh6k.pages.dev/2068lb27tzh6k.pages.dev/2438lb27tzh6k.pages.dev/648lb27tzh6k.pages.dev/3618lb27tzh6k.pages.dev/758lb27tzh6k.pages.dev/3808lb27tzh6k.pages.dev/998lb27tzh6k.pages.dev/114
aux cabinets malgré l humour et la vertu